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La réouverture des restaurants attendra au 22 juin à Montréal

Plusieurs de restaurants de Montréal ont fermé depuis le début de la pandémie.
Un restaurant rue Saint-Laurent fermé à cause du coronavirus. Photo: Josie Desmarais/Métro

Les restaurants montréalais devront patienter un peu plus longtemps avant de partir leurs fourneaux. Au contraire de la majorité des régions du Québec, où ces établissements ouvriront lundi prochain, le coup de départ dans l’industrie de la restauration se fera le 22 juin dans le Grand Montréal.

Comme confirmé plus tôt par le premier ministre François Legault, ceci veut aussi dire que les rassemblements intérieurs seront à nouveau tolérés à travers la province. Il faudra provenir de trois ménages différents et être dix, au plus.

Il faudra par ailleurs respecter les deux mètres de distance, comme depuis le début de la crise sanitaire.

Selon Restaurants Canada, cette annonce arrive à point. «Près de 10% des restaurants disent être fermés pour de bon», a soutenu l’organisme dans un communiqué.

Interrogé sur les raisons de la réouverture retardée à Montréal, le conseiller médical stratégique à la Direction générale de la santé publique Richard Massé a soutenu que la situation était moins sous contrôle dans la métropole que dans le reste de la province.

«La situation est encore fragile à Montréal», a-t-il analysé.

À Montréal, les commerces ont dû attendre plus longtemps que leurs établissements frères avant de rouvrir. Ils ont finalement pu reprendre leurs opérations le 25 mai.

Les bars toujours en attente

Les bars, eux, n’ont toujours pas reçu le feu vert de Québec. Les établissements qui possèdent déjà un permis de préparation de nourriture pourront cependant rouvrir leurs portes.

Les restaurants avec un permis d’alcool pourront pour leur part servir des verres sans nourriture en accompagnement.

«C’est un secteur qui nous préoccupe, mais les enjeux sanitaires sont différents. Ceci dit, on complète nos analyses», a souligné le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.

Selon lui, «il y aura des annonces qui vont venir en temps opportun». Et ce, dans des délais «raisonnables», a-t-il affirmé.

À l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal, on s’étonne de cette annonce. «C’est un peu les grands oubliés», constate son directeur général, Billy Walsh.

Normes et consignes

En cuisine, où la distanciation sociale peut s’avérer difficile, les masques ou les visières seront demandés. Les autorités sanitaires proposent également la présentation des menus sur des ardoises ou des écrans, «afin de limiter les échanges d’objets».

Québec n’a fixé aucune limite de clients dans chaque établissement, mais demande le respect du 2 mètres entre les clients également.

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) aura le pouvoir d’émettre des «avis de non-conformité sanitaire». Le ministre Boulet souhaite cependant éviter ce type de méthodes «coercitives».

Le propriétaire de la Trattoria La Villetta, sur le boulevard Thimens à Saint-Laurent, souhaite voir les gouvernements poursuivre leurs aides financières.

«On n’a pas le choix on va devoir enlever des tables. Il va falloir aussi que j’investisse dans les masques et dans les protecteurs pour les yeux», lance John Insogna.

L’équipement de protection comme des visières et des masques pourrait également se faire rare, craint le propriétaire des restaurants La bêtise, situés dans les arrondissements Verdun et Rosemont—La Petite-Patrie.

«Il y en a dans les hôpitaux, les CHSLD, il y en manque et tout le monde en veut. Maintenant que tous les restos sont obligés [d’en avoir], la demande va être encore plus grande», dit Douglas Tan.

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