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Coronavirus: Québec débloque 400 M$ pour le transport en commun

Une dame porte un masque dans le métro.
Photo: Pablo Ortiz/Métro

Alors que les sociétés de transport en commun ont vu leur achalandage fondre et leurs dépenses grimper en raison de la crise du coronavirus, le gouvernement Legault débloque une somme de 400 M$ pour leur venir en aide.

Ce montant, dévoilé jeudi matin, vise à permettre aux sociétés de transport de la province «d’assurer la continuité de leurs services malgré la pandémie de COVID-19». On ignore actuellement quelle part de cette enveloppe sera dédiée aux organismes de transport du Grand Montréal.

Baisse d’achalandage

Depuis la fin du mois de mars, l’achalandage a chuté de 80% à 90% dans le réseau de la Société de transport de Montréal (STM) en raison de la pandémie.

Dans le Grand Montréal, cette baisse d’affluence aurait entraîné des pertes financières d’au moins 165 M$ en date de la fin du mois de mai, selon une analyse préliminaire de l’Autorité régionale de transport métropolitain. Cette dernière n’a pas encore fourni à Métro une prévision des pertes pour le mois de juin, qui pourraient diminuer par rapport au mois précédents en raison du déconfinement. 

D’autre part, plusieurs sociétés de transport de la province ont rehaussé leurs protocoles de désinfection. La STM a aussi commencé dans les dernières semaines à distribuer des milliers de masques à ses usagers afin de limiter les risques de propagation du coronavirus dans le réseau. Des mesures sanitaires nécessaires, mais coûteuses pour les sociétés de transport.

«Depuis le début de la pandémie de COVID-19, l’ensemble des sociétés et des organismes de transport collectif de la province ont maintenu leurs activités malgré une forte baisse de clientèle, et ce, tout en respectant les règles sanitaires en vigueur. Cette aide financière d’urgence est un geste concret qui favorisera un retour à la normale en matière de transport collectif», indique par communiqué le ministre des Transports, François Bonnardel.

Ce fonds d’urgence s’adresse à toutes les sociétés de transport de la province, incluant les organismes de transport adapté.

Fonds d’urgence

Québec précise d’ailleurs qu’il compte sur le gouvernement fédéral pour couvrir la moitié de cette somme, soit 200 M$.

Déjà, le mois dernier, Ottawa avait promis de départager 14 G$ entre les provinces canadiennes pour contrer les effets du coronavirus. Les municipalités du Québec auront aussi droit à des sommes devancées de 2,2 G$ à la suite d’une décision du fédéral.

La nouvelle enveloppe adressée au transport collectif s’ajoute d’ailleurs aux 614 M$ que Québec a devancé de son Plan québécois des infrastructures 2020-2030 pour faciliter la réalisation de projets de transport en commun. Le gouvernement Legault craint toutefois que certains d’entre eux, comme le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, prennent du retard en raison du report à l’automne de l’adoption du projet de loi 61, qui vise à accélérer la réalisation de projets d’infrastructures.

Par voie de communiqué, l’Union des municipalités du Québec s’est réjouie de ce coup de pouce financier pour le transport en commun. Elle souligne toutefois que les villes font face à plusieurs autres défis financiers, la crise du coronavirus ayant notamment fait baisser leurs revenus provenant des droits de mutation et de l’octroi de permis de construction. Elle réclame donc d’autres mesures d’aide pour compenser ces pertes.

Avec François Carabin, Métro

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