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COVID-19: une méthode québécoise qui pourrait permettre d’analyser 30 000 tests par jour

COVID-19 Hospitalisations nouveaux cas
Photo: Tomohiro Ohsumi/Getty Image

Une équipe de recherche québécoise analyse l’efficacité d’une méthode de dépistage de la COVID-19 qui pourrait d’analyser «jusqu’à 30 000» tests en à peine une journée.

Formé d’experts de l’Université de Sherbrooke (UDES) et de l’Université de Montréal (UDEM), le groupe analyse actuellement l’efficacité de la technologie de «source d’ions Luxon», imaginée à Québec par l’entreprise Phytronix.

Luxon, de son nom commercial, permet en temps normal de détecter rapidement de petites molécules dans un organisme. Mais la tâche s’annonce lourde pour la technologie. Le coronavirus est composé de molécules trop larges pour sa capacité de détection, explique le professeur Pedro Segura, co-chercheur dans cette étude.

C’est là où l’équipe de recherche entre en jeu. M. Segura et son collègue Francis Beaudry, de la Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM, souhaitent d’abord sélectionner la spicule, une protéine unique au SARS-CoV-2, et la «couper en petits morceaux».

«Ça va donner ce qu’on appelle des peptides, des petits ensembles d’acides aminés. On veut analyser [ces peptides] avec Luxon, une technique de détection très rapide», relate M. Segura.

Haut potentiel de dépistage

Si les chercheurs québécois réussissent à isoler ces peptides, ils sont confiants de pouvoir mettre au point une nouvelle méthode de dépistage de la COVID-19. En théorie, elle permettrait «d’analyser quelque 30 000 échantillons des peptides provenant de patients en 25 heures».

Selon M. Segura, cette haute cadence serait facilitée par l’«automatisation du traitement» qu’apportent les appareils de Phytronix.

Le réseau de la santé analyse plusieurs milliers de tests de la COVID-19 par jour actuellement. La capacité de dépistage s’est d’ailleurs récemment améliorée. Mardi, les autorités sanitaires ont effectué plus de 17 000 prélèvements, un record depuis le début de la pandémie.

À plusieurs reprises dans les derniers jours, le réseau de la santé a dépassé l’objectif de 14 000 que s’étaient initialement fixé les autorités sanitaires. Au mois de mai, en pleine première vague, la Santé publique n’avait réussi à atteindre ce total que trois fois.

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