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Réconciliation: Québec tarde à trouver des solutions, selon Ghislain Picard

Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), est un de ceux qui a réagi à la mort de Joyce Echaquan, mardi.
Ghislain Picard, chef local de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL). Photo: Pablo A. Ortiz/Métro

«Biaisé» dans sa vision de la discrimination systémique et «déconnecté» de l’opinion des Québécois, le gouvernement de François Legault tarde à mettre en place de réelles solutions pour la réconciliation avec les communautés autochtones, martèle l’Assemblée des Premières Nations du Québec-Labrador.

Son chef, Ghislain Picard, présentait mercredi un sondage mené à la fin juillet sur le thème des Québécois et du racisme envers les Premières Nations. Selon ce coup de sonde de Léger, trois quart des habitants de la province croient que la lutte à la discrimination anti-autochtone devrait être une priorité à l’Assemblée nationale.

Dans ce contexte, M. Picard se dit pourtant «peu inspiré par le groupe d’action contre le racisme créé par le gouvernement Legault» à la fin juin. L’unique responsable pour les affaires autochtones au sein de ce groupe est la ministre Sylvie D’Amours.

«Encore une fois, on met la table pour d’autres consultations», dénonce le chef Picard.

En réaction, l’APNQL annonce l’élaboration de «son propre plan d’action», a par ailleurs indiqué le chef Picard. Celui-ci devrait voir le jour «d’ici le début de l’automne».

«Pourquoi attendre après le gouvernement quand on peut faire certaines choses nous-mêmes?», a-t-il demandé.

«Biaisé», selon Ghislain Picard

Il y a un peu moins d’un an, dans la foulée du rapport Viens sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec, le premier ministre François Legault avait présenté ses excuses envers les communautés autochtones. Ghislain Picard émet encore des doutes.

«On a un premier ministre qui nie l’existence du racisme et de la discrimination systémique. On est déjà, au départ, biaisé», estime M. Picard.

Dans un mois, le rapport Viens fêtera son premier anniversaire. La pandémie a toutefois mis un frein au suivi des appels à l’action de ce large document, convient le chef de l’APNQL.

Opinion des Québécois

D’après l’APNQL, les actions du gouvernement Legault vont à l’encontre de l’opinion des Québécois.

Dans le sondage Léger présenté mercredi, on apprend que 92% des citoyens non-autochtones de la province croient que les Premières Nations font l’objet de racisme et de discrimination.

Piste de solution? Une proportion de 71% des répondants croit «que l’inclusion de plus de notions relatives aux Premières Nations dans le cursus scolaire contribuerait à la lutte contre le racisme et la discrimination».

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