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St-Pierre Plamondon en a assez de voir «Montréal devenir une succursale»

Paul St-Pierre Plamondon
Paul St-Pierre Plamondon Photo: Paul Chiasson/La Presse canadienne - pool

Paul St-Pierre Plamondon a de grandes ambitions pour Montréal. Pour le nouveau chef du Parti québécois (PQ), la métropole brillerait plus que jamais dans un Québec indépendant, en attirant des sièges sociaux précédemment perdus.

«En faisant partie d’un ensemble plus grand, Montréal devient une succursale de Toronto, déplore le chef péquiste, dans une entrevue accordée à Métro mardi. C’est pour ça que je parle beaucoup, malheureusement, pour le Québec, d’économie de succursale.»

Plusieurs fleurons québécois et montréalais sont récemment passés entre les mains d’investisseurs étrangers. Le siège social métropolitain d’Air Transat serait par ailleurs menacé par la vente de la compagnie à Air Canada.

«Les grands sièges décisionnels, sous l’emprise des libéraux, sont allés vers Toronto», déplore M. St-Pierre Plamondon.

Aux yeux de celui qui souhaite faire l’indépendance dans un premier mandat péquiste, les grandes compagnies n’auraient pas le choix de s’orienter vers Montréal, si le Québec devenait souverain.

«Dans l’éventualité d’un pays, tout indique qu’on suivrait un peu la structure économique qu’un pays européen a. C’est-à-dire que la métropole a ses propres sièges sociaux parce que les entreprises doivent s’adapter à un environnement juridique, culturel et linguistique distinct», affirme l’avocat.

L’environnement au premier plan

C’est vendredi que Paul St-Pierre Plamondon a accédé à la direction du PQ, à la suite d’une course de huit mois. Il soutient avoir eu «énormément d’appuis dans la région de Montréal».

Pour gagner le coeur des électeurs de la plus grande ville de la province, le chef du PQ veut entre autres faire de son parti «la référence en environnement». C’est à Montréal que des centaines de milliers de personnes avaient marché l’an dernier pour le climat.

Le chef péquiste devra-t-il faire un choix entre indépendance et environnement? Loin de là, martèle M. St-Pierre Plamondon. «Mon discours en environnement, c’est la prise de conscience pour les Québécois que leurs impôts visent à financer le pétrole albertain», avance-t-il.

«Il y a toute une part de nationalisme économique. Le virage vert, c’est la création d’entreprises d’ici de manière à larguer le pétrole canadien», ajoute le leader péquiste.

Bientôt un chef parlementaire

M. St-Pierre Plamondon arrêtera mercredi son choix sur le futur chef parlementaire du parti. Comme non-élu, l’avocat de formation devra déléguer certaines tâches à l’Assemblée nationale en attendant le scrutin de 2022.

Interrogé sur l’identité de ce futur représentant parlementaire, M. St-Pierre Plamondon reste muet. Les discussions sont en cours pour donner à chacun des neuf députés du parti ses dossiers distincts. «Ce sont des choses qui vont se régler au cours des deux prochains jours», affirme-t-il.

Ce sera aussi l’occasion de fixer une ligne de parti sur la question du racisme systémique. Dans les dernières semaines, plusieurs députés – dont l’adversaire de «PSPP» dans la course à la chefferie Sylvain Gaudreault – ont convenu de l’existence de ce phénomène au Québec.

«Il y a une discussion à avoir sur ce sujet-là. Mais, au final, le résultat est prévisible, parce que tous les députés reconnaissent l’existence d’un racisme qui touche les Autochtones.» – Paul St-Pierre Plamondon

Vendredi, après sa victoire, M. St-Pierre Plamondon avait reconnu l’existence d’un «racisme institutionnel» au Québec.

Paul St-Pierre Plamondon
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