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COVID-19: il faut plus que des mesures restrictives, concluent des projections

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Le port obligatoire du couvre-visage pourrait difficilement être encadré dans les immeubles à logements. Photo: Laurent Lavoie/Métro

Si Québec martèle qu’il faut limiter ses contacts, ce n’est pas pour rien. De nouvelles projections de l’Institut national de santé publique (INSPQ) laissent entendre que les mesures restrictives annoncées fin-septembre ne mèneront qu’à ralentir la transmission, pas à la freiner.

Il faudra donc une réduction supplémentaire des contacts sociaux pour voir la tendance des cas, des hospitalisations et des décès s’abaisser réellement.

Le directeur du Groupe de recherche en modélisation mathématique et l’économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l’Université Laval, Marc Brisson, a présenté trois scénarios différents. Un premier imagine un avenir sans les mesures restrictives annoncées au début du mois. Un deuxième les considère. Un troisième ajoute à ces consignes un respect supplémentaire de la distanciation physique.

Dans ce dernier scénario, «nos modèles prédisent qu’on peut avoir une stabilisation ou même une réduction» des cas, a précisé Dr Brisson dans une séance technique organisée par l’INSPQ.

Au contraire, l’unique imposition des mesures du 1er octobre – sans réduction des contacts – ne permet qu’un ralentissement de la courbe. Celle-ci poursuit sa tangente à la hausse, concluent les projections de l’INSPQ.

Le scénario «0» de l’INSPQ considère par ailleurs que la province n’a pas mis en place de consignes. Il démontre par le fait même l’efficacité du resserrement. Dans le cas où aucune mesure n’aurait été mise en place, la Santé publique rapporterait en novembre près de 3000 cas par jour.

«Sans aucune mesure, on s’en allait dans le mur», a précisé la vice-présidente aux affaires scientifiques de l’INSPQ, Jocelyne Sauvé.

À la fin-septembre, le premier ministre François Legault ordonnait la fermeture de plusieurs secteurs de l’économie. Ce dernier martèle depuis qu’il est nécessaire d’éviter les rassemblements entre personnes qui ne vivent pas sous le même toit.

Hospitalisations: de l’espoir au bout du tunnel?

Dans un autre ordre d’idée, l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a publié vendredi de nouvelles projections quant au nombre d’hospitalisations liées à la COVID-19.

«Pour Montréal, les projections suggèrent encore une tendance à la hausse du nombre d’hospitalisations, toutefois moins importante que celle anticipée la semaine dernière», écrit-on dans un communiqué publié vendredi.

La semaine dernière, l’INESSS avait prédit que la capacité des hôpitaux de la région serait dépassée dans un mois.

«Un dépassement des capacités hospitalières dédiées à la COVID-19 apparaît maintenant peu probable», ajoute aujourd’hui le groupe d’experts. Seule ombre au tableau: l’Institut rapporte une augmentation des cas de COVID-19 chez les 70 ans et plus. Il s’agit d’une tranche de la population particulièrement susceptible au virus.

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