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GNL: «des impacts sur tout le Québec», selon Ruba Ghazal

La députée solidaire de Mercier, Ruba Ghazal, à l'avant.
La députée solidaire de Mercier, Ruba Ghazal, à l'avant. Photo: Pablo Ortiz/Métro

La classe politique s’est montré le bout du nez au premier jour de la deuxième séance d’audiences publiques sur le projet d’usine de GNL Québec. La députée solidaire Ruba Ghazal, présente virtuellement lundi, craint que le projet ait «des impacts sur tout le Québec».

Le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel du promoteur québécois doit s’installer au sein même de la région saguenéenne, en bordure du fjord. Or, le projet controversé risque d’avoir plus que des incidences limitées à ce secteur, a fait valoir Mme Ghazal, lundi.

«Je veux m’exprimer en tant que citoyenne, a indiqué d’entrée de jeu l’élue du troisième groupe d’opposition, qui présentait un mémoire au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Ce projet va avoir, vraiment, des impacts importants sur tout le Québec.»

Porte-parole de son parti en matière d’environnement, Mme Ghazal s’interroge à savoir «si on veut avoir un modèle de développement basé sur les hydrocarbures».

«On a beaucoup mieux à offrir que le gaz sale de l’Alberta.» – Ruba Ghazal

Appelée à s’exprimer sur le déroulement des audiences, elle a par ailleurs écorché la commission, qui manque selon elle à ses devoirs en n’étudiant qu’une partie du projet global: l’usine de liquéfaction.

S’il aboutit, le projet de GNL Québec transportera du gaz de l’Ouest canadien en utilisant notamment un gazoduc, lequel aboutira aux installations du Saguenay. Une fois transformé – liquéfié –, le gaz sera acheminé par méthanier vers des importateurs étrangers.

Le BAPE se défend

La commission du BAPE sur GNL s’était défendue en amont de ne pas se pencher, par exemple, sur le gazoduc censé traverser le Québec d’ouest en est pour acheminer le gaz naturel vers le fjord. Lundi, son président, Denis Bergeron, a par ailleurs dû répondre de plusieurs critiques.

Lui qui a précédemment occupé un poste dans une association de défense des intérêts chimiques, M. Bergeron a martelé qu’il n’entretenait aucun conflit d’intérêts avec GNL. À la mi-octobre, des groupes environnementaux avaient demandé le départ du président de la commission, arguant qu’il entretenait des «biais favorables» envers GNL.

«M. Denis Bergeron ne possède pas, a priori, les qualités nécessaires à la présidence d’une telle commission», avait alors écrit la coalition, dont faisait partie l’ex-ministre des Ressources naturelles Martine Ouellet.

M. Bergeron a rappelé lundi que le poste de président de commission vient avec une déclaration solennelle d’absence de conflit d’intérêts, qu’il a signée en mars.

«Je ne vois pas de conflit potentiel», avait-il déclaré alors, sous serment.

Suites

Les audiences publiques du BAPE se poursuivront pour deux semaines encore. Après Mme Ghazal, d’autres politiciens doivent déposer leur mémoire à la commission. Le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault est attendu jeudi. Le député fédéral local, Richard Martel, fera pour sa part entendre les intérêts du Parti conservateur du Canada.

Nombre de groupes environnementaux s’exprimeront, après Équiterre, notamment, lundi. Des employés du projet d’usine doivent aussi passer devant la commission.

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