Soutenez

Avec GNL, «l’économie roulerait», selon les conservateurs

Le député fédéral conservateur de Chicoutimi—Le Fjord, Richard Martel.
Le député fédéral conservateur de Chicoutimi—Le Fjord, Richard Martel a réitéré son appui au projet GNL Québec, mardi soir. Photo: Capture d'écran

Le projet GNL Québec créerait richesse, recettes fiscales et emplois, a indiqué le député conservateur, Richard Martel, lors du deuxième jour de la deuxième séance d’audiences publiques du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). 

Le député fédéral de Chicoutimi—Le Fjord, Richard Martel, a réitéré l’appui du Parti conservateur du Canada au projet GNL Québec, mardi soir, lors des audiences publiques du BAPE. 

Selon M. Martel, la région du Saguenay doit «absolument saisir l’opportunité» que présente ce projet afin notamment de prospérer économiquement. Et ce, dans un contexte où la demande en gaz naturel va augmenter. 

Rappelons que ce projet controversé souhaite s’implanter au cœur de la région saguenéenne, aux abords du fjord. Visant l’exportation internationale, il a l’objectif de transformer du gaz de l’Ouest canadien en utilisant un gazoduc, lequel sera relié aux installations du Saguenay. 

Selon le député fédéral, GNL entraînerait d’énormes retombées économiques pour la région. 

«L’économie roulerait. Il y aurait beaucoup de dynamisme, et cela nous aiderait à nous diversifier. On a l’agriculture, la forêt, Rio Tinto, et c’est important d’avoir une économie diversifiée.» – Richard Martel, député conservateur 

M. Martel affirme au passage que la région perd 600 jeunes par année depuis 1996, faute d’emplois. Il s’est inquiété de ce qu’il se passerait si Rio Tinto «disparaissait».

«S’il disparaît, on va être dans le trouble Ça va être extrêmement difficile parce qu’il y a beaucoup d’équipementiers qui sont dépendants de Rio Tinto», a estimé Martel. 

Dernière à intervenir, la MRC du Fjord-du-Saguenay s’est prononcée en faveur du projet. 

«Ce serait grandiose et très important pour notre économie, a indiqué Gérald Savard. Du gaz naturel, on en veut pour le futur. Il y aurait beaucoup de retombées économiques. Il faut se diversifier.»

Un manque de rentabilité?

Sur cette question économique, le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec, une fédération de groupes citoyens, a assuré que le gaz de fracturation de l’Amérique du Nord ne présentait pas d’avantage concurrentiel. 

En effet, selon lui, les principaux pays importateurs ont plutôt des ententes d’approvisionnement avec des fournisseurs traditionnels. 

«Il y a peu de place pour le gaz nord-américain. Son procédé d’extraction est moins compétitif et beaucoup plus polluant que le gaz conventionnel qui circule en Europe et en Asie.»
-Regroupement vigilance hydrocarbures

Selon le Regroupement, GNL Québec privera qui plus est la société québécoise d’une part importante de ses ressources hydroélectriques. 

Son énergie propre serait détournée vers la valorisation d’une source d’énergie «destructrice»., soit le gaz obtenu par fracturation. 

«En plus, ça ralentirait l’électrification dont le Québec a besoin pour se défaire de sa dépendance aux énergies fossiles», a indiqué Louise Morand, du Regroupement.  

Ils ont rappelé que les bailleurs de fonds sont des entreprises enregistrées dans des paradis fiscaux. «Ce qui pourrait réduire les retombées fiscales potentielles pour le Québec et le Canada.» 

Rappelons que lundi, la députée solidaire Ruba Ghazal avait dit craindre que le projet ait «des impacts sur tout le Québec»

La question environnementale

Au total, 10 intervenants sur 14, mêlant étudiants, universitaires et citoyens, étaient contre le projet. Ils ont insisté sur les risques pour la santé, la pression sur l’écosystème ou la pollution de l’air et de l’eau qu’il poserait. 

Parmi eux, l’organisme de Protection des oiseaux du Québec a notamment calculé que le gazoduc pourrait entraîner la disparition de 5 000 à 16 000 couples nicheurs d’une espèce de passereaux. 

Sur la question environnementale, le député conservateur Richard Martel s’est estimé lui aussi préoccupé par l’environnement. 

«Ce gaz liquéfié va être exporté dans d’autres pays justement pour éviter qu’ils utilisent encore des centrales à charbon. Ces pays auront une option de remplacement. Tout de suite, là, je me dis: pour la planète, c’est extraordinaire.»
-Richard Martel, député conservateur 

M. Martel a aussi vanté le climat plus frais du Québec. Grâce à lui, l’usine utiliserait «15% de moins d’énergie que les autres usines» et «84% de moins de CO2.» 

Il a conclu que ce projet est donc «plus vert» et «mieux fait» qu’ailleurs. 

Interrogé quant à la possibilité d’obtenir des subventions gouvernementales pour financer le projet, M. Martel a répondu «favoriser beaucoup l’entreprise privée.»

Les audiences publiques du BAPE se poursuivront encore pendant deux semaines. 

On y attend entre autres les mémoires des municipalités de Petit-Saguenay et de l’Anse-Saint-Jean, de Sylvain Gaudreault, député de Jonquière, ainsi que de Greenpeace Québec.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.