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De potentielles cyberattaques contre plusieurs hôpitaux québécois

Le premier ministre François Legault et son ministre de la Santé, Christian Dubé
Le premier ministre François Legault et son ministre de la Santé, Christian Dubé Photo: Ryan Remiorz/La Presse canadienne

En pleine crise sanitaire, le réseau de soins québécois est ébranlé par des cyberattaques, confirme le ministre de la Santé, Christian Dubé. L’Hôpital général juif (HGJ) de Montréal en a subi les conséquences, et d’autres hôpitaux seraient en danger.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux a recommandé au CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal de fermer ses systèmes, hier en soirée, après une attaque par rançongiciel. Selon M. Dubé, la brèche fragilise les services aux citoyens.

«Des rendez-vous vont devoir être repris», a convenu l’élu de La Prairie, en point de presse jeudi.

«On trouve que c’est un petit sacrifice à faire en comparaison [au vol] de données.» – Christian Dubé

Or, d’après le ministre, l’attaque envers le réseau de la santé est plus large. Elle étendrait même ses tentacules au-delà du Québec. Le ministère entrevoit pour sa part que d’autres hôpitaux soient visés.

«J’entendais ce matin qu’il y a peut-être d’autres centres qui ont été touchés», a souligné M. Dubé. Québec a appelé la Gendarmerie royale du Canada en renfort pour contrer l’attaque si elle provient de l’extérieur du pays.

Aux États-Unis

Chez les voisins du sud, plusieurs hôpitaux sont la proie depuis quelques semaines de mystérieux assauts envers leurs données informatiques. À la fin du mois de septembre, une importante «chaîne» d’hôpitaux pannationale américaine, Universal Health Services Inc., avait écopé d’une attaque qui avait ralenti certaines chirurgies.

Mercredi, le FBI prévenait le réseau de la santé d’attaques imminentes.

Ailleurs à Montréal

Le système de soins au Québec a été épargné par les pirates informatiques jusqu’à maintenant pendant la pandémie. Au début du mois, les données de dépistage de 37 000 Montréalais avaient été mises en danger. Or, il s’agissait d’une brèche interne, causée par une erreur humaine.

Interrogés tour à tour sur les risques de fuites, jeudi, les CIUSSS du Nord, du Centre-Sud, de l’Ouest et de l’Est de l’Île de Montréal ont confirmé qu’ils n’avaient pas encaissé d’attaque.

«À ce moment, rien n’indique que nous avons été touchés. Nous poursuivons nos vérifications», a souligné Eric Forest, un porte-parole dans le Centre-Sud.

Dans l’Ouest, «un courriel a été envoyé hier à l’ensemble des employés afin de les sensibiliser à la situation, leur demander de redoubler de prudence et les inviter à rapporter toute activité qui leur paraît suspecte.»

Porte-parole du CIUSSS de l’Est, Christian Merciari évoque des «mises à niveaux des infrastructures informatiques» afin de contrer de futures fuites.

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