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Réconciliation: Québec et l’APNQL créent une «table politique conjointe»

Le chef de l'APNQL, Ghislain Picard, et le ministre des Affaires autochtones du gouvernement du Québec, Ian Lafrenière
Le chef de l'APNQL, Ghislain Picard, et le ministre des Affaires autochtones, Ian Lafrenière Photo: François Carabin/Métro

Québec et l’Assemblée des Premières Nations du Québec-Labrador (APNQL) créent une «table politique conjointe» dans l’objectif d’accélérer la réconciliation entre les peuples.

Le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, en a fait l’annonce mardi en compagnie du chef de l’APNQL, Ghislain Picard.

À Québec, l’objectif serait même de tenir des rencontres «hebdomadaires». «C’est une table qui va être appelée à être précisée», a souligné le chef Picard, mardi.

L’annonce survient presque deux mois après la mort de l’Atikamekw Joyce Echaquan dans le réseau de la santé québécois. Le tragique événement avait créé du remous dans les relations entre le gouvernement de François Legault et les communautés autochtones, alors qu’une rencontre entre le premier ministre et l’APNQL avait été annulée à la dernière minute.

«Il y a eu plusieurs accrochages. Et il y a du rattrapage à faire», a convenu mardi M. Picard. Il souhaite que la table politique, dont la forme finale reste à déterminer, puisse «souffler sur les braises» de la réconciliation.

Le premier ministre, qui était présent à la rencontre, en matinée, s’est réjouit d’une «très belle rencontre». «Je pense qu’il est temps de voir des résultats», a-t-il indiqué.

Le ministre Lafrenière tenait mardi sa première rencontre avec l’Assemblée représentante. Elle est survenue au lendemain du dépôt par la Nation atikamekw du «Principe de Joyce». Cette déclaration, censée assurée la sécurisation des Autochtones dans le réseau de la santé est sur le bureau du premier ministre.

La mort de Joyce Echaquan à la fin du mois de septembre a eu l’effet d’une onde de choc. Dans les instants avant sa mort, la mère de sept enfants a été criblée d’insultes racistes. Les informations révélées jusqu’à maintenant démontrent que deux membres du personnel de soins à Joliette les ont proférées. Toutes deux ont perdu leur emploi.

Québec travaille sur Viens

La mort de Mme Echaquan est survenue dans les jours précédant le premier anniversaire du dépôt du Rapport Viens sur les relations entre les Autochtones et certains services publics. Nombre de communautés autochtones dénonçaient alors que les choses n’aient pas avancé dans le réseau de la santé.

Talonnée sur les soins de santé offerts aux personnes autochtones, l’ex-ministre responsable des Affaires autochtones, Sylvie D’Amours, en a même écopé de son poste. C’est M. Lafrenière, un ex-policier, qui l’y remplace.

Le nouveau ministre soutient qu’il y a eu du progrès depuis son arrivée en poste. Il n’a toutefois pas pu donner de chiffre précis sur les réponses gouvernementales aux recommandations du Juge Jacques Viens.

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