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Manquements éthiques: la crédibilité de Fitzgibbon entachée, selon les oppositions

Les accrocs à l’éthique parlementaire du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, ont solidement entaché sa crédibilité, martèlent les groupes d’opposition. Malgré tout, l’élu de Terrebonne n’a pas reçu de blâme symbolique au Parlement, mercredi.

La Coalition avenir Québec a voté en bloc contre le rapport de la commissaire Ariane Mignolet, qui recommandait mardi des sanctions pour trois situations distinctes. C’est la position qu’avait évoquée le premier ministre François Legault la veille, quand il avait souligné qu’«il n’y a pas matière, pour une deuxième fois, à blâmer le ministre».

C’est que le 12 novembre dernier, Pierre Fitzgibbon avait écopé d’une première sanction symbolique, votée à quasi-unanimité par les élus de l’Assemblée nationale, dont ceux de la CAQ. Celle-ci avait été recommandée par la commissaire dans un autre rapport.

«Réfléchir à son avenir politique»

Le chef parlementaire du Parti québécois était profondément agacé mercredi matin. À ses yeux, l’attitude du gouvernement est «honteuse».

«J’invite M. Fitzgibbon, pendant le temps des fêtes, à aller prendre une marche dans la neige et à réfléchir à son avenir politique», a-t-il lancé.

En choeur, les groupes d’opposition demandent au ministre de se conformer immédiatement. Sans quoi, il devra quitter son poste, affirment-ils.

«On lui a donné 1,5 milliard pour relancer l’économie. En ce moment, il n’a pas les mains libres, il n’a pas les coudées franches pour occuper son poste», a ajouté le porte-parole en Économie de Québec solidaire, Vincent Marissal.

Pour le porte-parole libéral en matière d’éthique, Gaétan Barrette, c’est l’attitude du premier ministre qui dérange.

«On passe l’éponge. M. le premier ministre est en train de se transformer en Bob l’éponge à force d’éponger ses ministres.» – Gaétan Barrette, porte-parole du PLQ en matière d’éthique

En octobre, au moment de recevoir le premier rapport de la commissaire Mignolet, le premier ministre avait invité ses députés à voter pour la sanction «contrairement aux libéraux qui avaient voté contre le rapport de la Commissaire à l’éthique sur [l’ex-ministre] Pierre Paradis».

M. Paradis, ex-ministre libéral, avait été blâmé par le Commissaire en 2018 pour avoir utilisé à tort des fonds publics. Son parti, majoritaire, avait voté unanimement contre une sanction.

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