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Près de 1500 constats d’infraction remis depuis le début du couvre-feu au Québec

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Photo: Josie Desmarais/Métro

En tout, 1429 constats d’infraction, dont 353 à Montréal, ont été remis par les corps de police du Québec pour non-respect du couvre-feu entre le 11 et le 17 janvier 2021.

Depuis le 9 janvier, toute personne à l’extérieur de son domicile entre 20h et 5h sans raison valable est passible d’une amende pouvant aller de 1000$ à 6000$.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dit avoir reçu 760 appels en lien avec l’application du décret de la santé publique la semaine dernière. Les policiers ont cependant remis 583 constats ou rapports d’infractions généraux (RIG) et, de ce nombre, 353 ont été émis pour non-respect du couvre-feu.

Dans la capitale nationale, 118 rapports d’infraction ou constats ont été émis en lien avec le décret de la santé publique, dont 83 pour le non-respect du couvre-feu, indique le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

Toujours du 11 au 17 janvier, les policiers du Service de police de Laval (SPL) ont remis 58 amendes pour non-respect du couvre-feu.

Quant aux policiers du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), ils ont remis 61 constats d’infraction pour ce même motif dans la même période.

Amendes salées aux itinérants

Dès l’imposition du couvre-feu, plusieurs organismes ont fait état d’amendes remises à des itinérants, notamment à Montréal et à Val-d’Or.

Encore cette fin de semaine, une personne sans-abri a reçu une amende salée à Montréal.

D’ailleurs, l’adresse sur la contravention est celle de l’organisme Mission Old Brewery.

«Visiblement, encore une fois, on a affaire à des policiers qui ne semblent pas avoir fait de recherche sur l’adresse parce que c’est une ressource en itinérance», a fait valoir la directrice du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), Annie Savage.

Selon elle, les agents du SPVM devraient réfléchir davantage avant d’émettre un constat d’infraction à une personne seule la nuit. «Poses-toi des questions un petit peu à savoir si cette personne a vraiment un lieu stable et sécuritaire pour passer la nuit», dit-elle.

Pourtant, le ministre responsable des questions liées à l’itinérance, Lionel Carmant, a indiqué qu’il «n’est pas question» d’offrir une exception aux sans-abri qui contreviennent au couvre-feu.

«On a un comité qui révise la situation du couvre-feu tous les jours, assure le ministre délégué à la Santé en entrevue avec Métro. Si on voit de plus en plus de complications, on pourra peut-être y penser. Pour le moment, il n’en est pas question.»

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