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«Humiliation, manque de respect, condescendance», dévoile le rapport sur Julie Payette

Julie Payette Photo: Sean Gallup/Getty Images

Peu d’employés de Rideau Hall sous le règne de l’ancienne gouverneure générale Julie Payette appréciaient le climat de travail, alors que plusieurs ont été témoins de harcèlement durant son mandat.

C’est, entre autres éléments, ce dont fait état le rapport de plusieurs centaines de pages produit par la firme qui avait été embauchée par le Bureau du conseil privé pour enquêter sur le climat de travail à Rideau Hall. Il a été rendu public aujourd’hui.

C’est ce rapport qui a mené la semaine dernière à la démission de Mme Payette du poste de gouverneure générale.

«Humiliation, manque de respect, condescendance, lieu de travail non-inclusif, la définition d’un environnement empoisonné, stressés», voilà les mots utilisés par les employés interviewés pour qualifier leur environnement de travail.

Sur 92 personnes interviewées, seulement 10 ont décrit l’environnement comme étant neutre ou positif. Ils ont été toutefois 43 à estimer qu’il était plutôt hostile et négatif.

Les termes «climat de terreur» ont été utilisés par 8 travailleurs de Rideau Hall et 20 employés affirment avoir été témoins de harcèlement.

Par ailleurs, peu d’employés estimaient efficaces les façons d’exprimer leurs préoccupations. Le rapport pointe également du doigt le fait que les dirigeants ne reconnaissaient pas leurs responsabilités à l’égard du climat instauré au sein de Rideau Hall.

Démission

Julie Payette avait démissionné le 22 janvier de son poste après que le bureau du premier ministre Justin Trudeau eut pris connaissance du rapport. Celle-ci s’était dite «désolée des tensions apparues au cours des derniers mois».

«Pour le bien de notre pays, pour l’intégrité de ma fonction vice-royale et de nos institutions démocratiques, je suis arrivée à la conclusion qu’un nouveau gouverneur général devrait être nommé», avait-elle déclaré.

Le juge en chef du Canada, Richard Wagner, remplit les fonctions de gouverneur général de façon intérimaire. Le premier ministre doit présenter «en temps voulu» une recommandation pour un remplaçant à Sa Majesté la reine Elizabeth II.

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