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Grande marche sous zéro: la première édition «dépasse les attentes»

Grande marche sous zéro
La Grande marche sous zéro au sein du Défi Pierre Lavoie a attiré près de 200 000 participants. Photo: Gracieuseté

La première édition de la Grande marche sous zéro, le premier événement hivernal organisé au sein du Grand Défi Pierre Lavoie, avait déjà attiré plus de 197 000 participants, samedi. Ayant débuté la veille avec une journée réservée aux élèves du primaire et du secondaire, la marche qui se poursuivra dimanche, est déjà considérée un succès par son fondateur.

Vendredi, des élèves de partout en province ont marché un, trois ou cinq kilomètres au sein de leur classe-bulle. Pour le grand public, l’objectif était de parcourir cinq kilomètres seul ou avec sa bulle familiale, samedi ou dimanche.

Avant la pandémie, le Grand Défi Pierre Lavoie se déclinait notamment en un périple à vélo de 1000 km pour amasser des fonds. On organisait aussi un concours pour les jeunes intitulé «Lève toi et bouge».

Les jeunes de niveau primaire étaient encouragés à faire de l’activité physique à la maison. Chaque période de 15 minutes de sport leur permettait d’accumuler un «cube énergie». Les écoles ayant amassé collectivement le plus de cubes, courraient la chance de remporter des récompenses au terme du concours.

À l’automne, une première marche s’est tenue, de façon virtuelle, dans plus de 100 villes québécoises dans le cadre du Grand Défi. Plus de 163 000 personnes avaient participé à travers le Québec, un nombre déjà surpassé par l’événement de ce week-end.

«Ça dépasse mes attentes. On s’est demandé si les Québécois répondraient à l’appel aussi massivement en plein hiver. On avait pensé faire un événement de ski de fond. Il y a quand même une longue période l’hiver où les gens ne bougent pas beaucoup. Et il n’y a pas beaucoup d’offre non plus. Avec le succès de notre marche automnale, on s’est dit que c’était le temps d’en lancer une l’hiver. On ne s’était pas trompé», indique M. Lavoie.

Mieux vaut prévenir que guérir

En plus d’encourager les gens à bouger, le défi vise aussi à changer la culture du système de santé.

«On veut amplifier le mouvement, pour un jour changer la culture en santé, qui est au Québec axée beaucoup plus sur le curatif, soit de guérir plutôt que de prévenir. Pour avoir un système de santé durable, on doit maintenant laisser à la prévention sa place dans le système de santé, sans quoi il n’y aura pas de pérennité parce que justement, ce modèle-là ne pourra plus être financé d’ici quatre ou cinq ans», explique M. Lavoie.

Ce dernier avance que d’accroître l’approche préventive notamment dans le cas des problèmes de santé tels le cancer, le cholestérol élevé, le diabète de type 2, l’hypertension ou les problèmes de santé mentale permettrait au gouvernement d’être plus efficace et d’économiser de l’argent.

«Cette approche qu’on doit avoir, il faut l’intégrer maintenant dans nos systèmes, dans notre vie au quotidien. C’est pour ça que des événements comme celui-là, dans lequel les gens sortent, vont marcher et lancent en même temps un message à nos gouvernements, aux décideurs pour faire évoluer nos politiques vers une société beaucoup plus responsable». – Pierre Lavoie

Près de 500 000 personnes s’étaient réunies à Montréal lors de la visite de la militante écologiste Greta Thunberg, en septembre 2019. M. Lavoie se satisfait de voir aussi des milliers de personnes répondre à l’appel au mouvement qu’il prône.

«De notre côté, beaucoup de gens ne s’inscrivent pas mais le font quand même. On est à peu près au même niveau pour ce qui est de l’engagement d’une société envers sa santé. Les valeurs québécoises sont rassurantes. Elles grandissent tout doucement avec les enfants. Bientôt, on aura une société différente», soutient-il.

Les personnes intéressées peuvent s’inscrire gratuitement sur le site onmarche.com.

 

 

 

 

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