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Banque Laurentienne: les syndicats réclament l’arrêt des «ingérences»

Banque Laurentienne
Les syndicats des salariés de La Banque Laurentienne réclament la fin de «l’ingérence» de l’institution dans les actions de leur syndicat. Photo: Pablo Ortiz

Les représentants syndicaux des salariés de la Banque Laurentienne réclament «la fin de l’ingérence» de l’institution bancaire dans les actions de leur syndicat alors que s’amorce le vote sur sa révocation, lundi.

Les allégations d’ingérence dans le processus de désyndicalisation sont décrites, par les représentants syndicaux, comme «inacceptables, illégales et indignes» de la part de l’institution bancaire. Ils rappellent que c’est illégal pour la direction d’une entreprise de s’immiscer dans ce processus.

Daniel Boyer, le président de la Fédération des Travailleurs du Québec (FTQ) explique que le droit d’association est sacré au Québec et que le choix d’être syndiqué n’appartient qu’à l’employé.

«Des rencontres avec les employés sont organisées par la banque dans le but de dénigrer le syndicat. Des messages anti-syndicaux sont passés» – Julie Tancrède, présidente du SEPB-434

Des manœuvres opérées par la Banque Laurentienne auraient pour but de favoriser la révocation du syndicat. «Nos membres se sentent menacés et intimidés, ils sentent que s’ils s’affichent en faveur de conserver leur syndicat, ils seront persona non grata au sein de l’entreprise», décrit la présidente du SEPB-434, Julie Tancrède.

Ces actions se répètent depuis cinq ans, créent un climat de peur et concernent tout le réseau d’après Mme Tancrède. «Le phénomène se passe dans toutes les succursales.»

La banque est en transformation depuis 2016. Il est demandé au conseil d’administration d’intervenir.

«Tant que la banque agira en dehors des règles, elle nous trouvera sur son chemin pour la rappeler à l’ordre», lance Pierrick Choinière-Lapointe, directeur exécutif du Syndicat des employés et employées professionnels et de bureau (SEPB-Québec-FTQ).

Plainte déposée

Les différentes parties prenantes syndicales précisent qu’une plainte a été déposée durant le mois de janvier. Le vote concernant la révocation du syndicat se déroulera du 8 au 19 mars.

Dans la mesure où la révocation est entérinée alors cette plainte pourrait faire annuler le vote en invoquant une ingérence de la Banque Laurentienne dans le processus électoral. Le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) avait déterminé que ces allégations d’immixtion étaient sérieuses et méritaient un examen approfondi.

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