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Un comité pour lutter contre les féminicides

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault
La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault Photo: Josie Desmarais/Métro

La vice-présidente du Québec, Geneviève Guilbault, pilotera un comité rassemblant plusieurs ministères afin d’accélérer et coordonner la mise en place des mesures de lutte contre les féminicides, a-t-elle annoncé à l’émission Tout le monde en parle, dimanche soir.

L’objectif de cette coordination est de gagner du temps puisque dans les affaires de violences faites aux femmes, le temps est une donnée cruciale. Elle aura pour mission la mise en place des mesures qui découlent du «Plan d’action spécifique pour prévenir les situations de violence conjugale à haut risque de dangerosité et accroître la sécurité des victimes 2020-2025, des 190 recommandations du rapport Rétablir la confiance et des recommandations du rapport Agir ensemble».

L’une des problématiques de lutte contre les crimes faits aux femmes et les féminicides, c’est que cela touche plusieurs domaines, la santé, l’éducation ou encore la justice. Il faut donc coordonner les différents ministères qui en découlent pour perdre le moins de temps possible. «Mes collègues et moi unirons nos efforts afin d’implanter rapidement des actions pour protéger les femmes et leurs enfants», explique Geneviève Guilbault.

Invitées à s’exprimer sur la problématique des féminicides, Geneviève Guilbault et la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, ont expliqué que l’une des meilleures armes contre ce phénomène, c’est la «responsabilisation sociale».

Il faut que comme société nous ayons un œil avisé pour chacun de nous, explique Geneviève Guilbault. Il faut que le refus de la violence nous habite, ajoute Isabelle Charest.

«Il faut créer un tissu social tellement serré qu’il y aura de moins en moins de place pour les comportements violents qui se produisent à l’insu de tout le monde» – Geneviève Guilbault, vice-première ministre du Québec

L’autre défi, c’est que les différentes ressources qui s’occupent de ces enjeux, comme les maisons d’hébergement ou les établissements d’aide aux conjoints violents, aient les ressources nécessaires. «Notre travail est de s’assurer que les ressources sont disponibles pour les victimes».

Enfin, les deux ministres précisent que l’accent doit être mis sur l’éducation. «Cela doit s’enraciner dans l’éducation, dans le changement des mentalités» et ce dès le plus jeune âge.

Rappelons que sept féminicides ont été perpétrés au Québec dans les dernières semaines.

Geneviève Guilbault participait à l’émission de façon virtuelle. Elle s’est placée en isolement préventif après avoir appris que le père de ses enfants a été en contact avec une personne déclarée positive à la Covid-19.

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