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GNL Québec: un «non merci» tripartite des oppositions

Isabelle Melaçon, du Parti libéral, devant des représentants d'organismes et des partis d'opposition
Isabelle Melaçon, du Parti libéral, devant des représentants d'organismes et des partis d'opposition Photo: François Carabin/Métro

Les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale, ainsi que plusieurs groupes environnementaux, poussent un dernier cri du coeur pour s’assurer du rejet du projet Énergie Saguenay de GNL Québec. Le gouvernement doit ouvrir son jeu, disent-ils.

Ils étaient quelques dizaines, mardi, sur la colline parlementaire: organismes écologistes, syndicats, groupes étudiants. Et pour une première fois depuis la naissance du projet, les trois partis d’opposition à Québec.

Depuis peu, le Parti libéral du Québec s’oppose officiellement à GNL Québec. Le couperet est tombé à la mi-mars, après une longue valse-hésitation du groupe d’opposition officielle.

«Malheureusement, le projet GNL ne remplit pas les conditions environnementales et économiques qui justifieraient sa mise en oeuvre», signalait il y a quelques jours sa cheffe, Dominique Anglade.

La porte-parole libérale en matière d’environnement, Isabelle Melançon, était donc sur place, mardi, en compagnie de Québec solidaire (QS) et du Parti québécois (PQ), pour exhorter Québec à retirer tous ses jetons du projet.

«Le ministre [de l’Environnement, Benoit] Charette n’a pas fermé la porte du tout à ce qu’on ait des fonds publics dans ce projet-là», s’est-elle indignée devant l’hôtel du Parlement.

Un rapport attendu

La semaine dernière, le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) rendait public son rapport dans le dossier GNL. Ses conclusions viennent fortement menacer le projet d’usine.

En point de presse mercredi dernier, le ministre Charette a demandé au promoteur «de, soit renouveler son argumentaire, soit d’amener de nouveaux éléments de réponse». Québec prendra sa décision finale cet été.

La coalition tripartite contre GNL Québec exige du gouvernement caquiste qu’il mette cartes sur table: les questions au promoteur, tout comme ses réponses, doivent être rendues publiques.

«Soit qu’il annonce tout de suite qu’il renonce au projet, soit il nous dit de façon transparente, et pas derrière des portes closes, quelles sont les questions qu’il a», a signifié le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault.

Pour la porte-parole en matière d’Environnement de Québec solidaire, Ruba Ghazal, «ce projet-là, c’est un projet mort-né». Pourtant, la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, a des occasions en or de créer de la richesse à l’aide d’énergies renouvelables, a-t-elle indiqué mardi.

«Il y a l’aluminium vert, la biomasse, l’écotourisme… Il faut que le gouvernement change de disque», a-t-elle dit.

Même son de cloche chez Sylvain Gaudreault, ce natif de Chicoutimi qui a «grandi le long du Fjord».

«J’ai des gens dans ma famille qui travaillent dans la construction. J’ai des amis, des voisins, qui trouvent ça dur sur le plan de l’emploi. Je vais me battre toute ma vie pour que cette région soit forte, et je sais qu’elle a toutes les ressources pour continuer de développer ses énergies renouvelables.» – Sylvain Gaudreault, porte-parole du PQ en matière d’environnement.

À la réception du rapport du BAPE, la semaine dernière, GNL a convenu avoir «des devoirs à faire». Le promoteur doit techniquement soumettre à Québec ses réponses aux conditions du BAPE dans les prochaines semaines.

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