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L’augmentation des loyers dans les ressources d’hébergement limitée

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Photo: Archives/Métro Média

Le gouvernement du Québec a finalement décidé de limiter la contribution financière que doivent verser les usagers hébergés dans les ressources à assistance continue (RAC), et ce, depuis le 1er mars dernier.

En février dernier, Métro avait appris que Québec voulait augmenter de centaines de dollars le prix des loyers de ces ressources où vivent des personnes très vulnérables dépendantes de l’aide sociale.

En effet, ces usagers vivent avec un trouble mental ou ont un diagnostic de déficience intellectuelle, d’autisme ou de déficience physique.

Il était demandé aux établissements du réseau d’appliquer les modalités de la circulaire «Ressources intermédiaires et ressources de type familial : allocations financières, contribution des usagers et contribution parentale» dès le 1er mars.

Cela faisait en sorte que certains usagers qui payent entre 550$ et 650$ par mois auraient eu à débourser entre 850$ et 1025$ mensuellement, et ce, à quelques semaines de préavis.

Une hausse de la contribution au loyer des résidents augmentait leur risque de se retrouver à la rue, alors qu’ils ont besoin d’avoir une supervision 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, expliquait Cynthia*, une employée d’une de ces ressources.

Contribution désormais limitée

Or, la hausse de la contribution est maintenant limitée à partir de l’indice des rentes, qui correspond à 1,0 % pour l’année 2021, a annoncé le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant. Ce taux sera révisé le 1er janvier de chaque année.

La hausse devrait donc être graduelle pour éventuellement atteindre les modalités de la circulaire.

M. Carmant se dit «très sensible» aux conséquences de l’augmentation de la contribution exigée aux personnes hébergées dans ces ressources. «Nous avons à cœur de limiter cette augmentation de manière à ne pas aggraver les facteurs de vulnérabilité qui affectent ces personnes, de même que leur famille. C’est une question d’équité : collectivement, nous avons le devoir d’assurer l’accessibilité des services selon les besoins spécifiques de chaque usager», a-t-il déclaré.

La contribution exigée dans les RAC n’est actuellement pas encadrée par une réglementation. Un processus d’harmonisation de la contribution des adultes hébergés a été amorcé afin d’assurer l’uniformité dans tous les milieux de vie et dans un souci d’équité pour les usagers.

Les montants qui sont pris en compte dans le calcul de la contribution des usagers des milieux de vie sont indexés annuellement selon l’indice des rentes établi en conformité de l’article 117 de la Loi sur le régime de rentes du Québec.

Depuis janvier 2021, avec l’indexation, le maximum de contribution pour les adultes de moins de 65 ans hébergés dans une RAC est de 1025$ par mois.

La contribution que l’usager verse à l’établissement public sert à payer une partie du coût des biens et services offerts, soit le gîte et le couvert.

Comme l’indiquait Cynthia, le montant restant après la contribution sert d’argent de poche aux usagers qui sont dans l’impossibilité de travailler.

*Le nom de la personne a été changé pour conserver son anonymat

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