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Québec nomme un nouveau directeur des poursuites criminelles et pénales

Le palais de justice de Montréal Photo: Chantal Levesque/Métro

Le successeur d’Annick Murphy à la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP) est connu. Il s’agit de Patrick Michel.

Précédemment procureur en chef au DPCP, l’avocat a reçu l’appui majoritaire de l’Assemblée nationale, mardi. La Loi établit que le nouveau directeur doit obtenir au moins deux tiers des votes pour entrer en fonction.

Le nouveau DPCP occupera ses nouvelles fonctions dès vendredi, pour une période de sept ans. Il succède officiellement à Annick Murphy, qui a pris sa retraite en février.

Me Patrick Michel oeuvre depuis une vingtaine d’années comme procureur. C’est en 2013 qu’il a rejoint le DPCP. Son mandat s’amorce environ un mois après qu’une organisation de procureurs ait exhorté le DPCP à se choisir un nouveau dirigeant.

Selon l’Association des procureurs aux poursuites criminelles et pénales (APPCP), le directeur par intérim, Vincent Martinbeault, ralentissait fortement le fonctionnement des affaires internes. «L’association craint que cette inertie [de Me Martinbeault] ne vienne exacerber des problèmes déjà criants», avait-on signifié à la fin mars.

Une année mouvementée pour le DPCP

Me Michel arrive en poste quelques mois seulement après que l’affaire Mamadi Camara ait ébranlé le DPCP. Au début de l’année, après avoir porté des accusations contre M. Camara pour tentative de meurtre envers un policier, l’organisme les retirait.

L’arrestation, la détention et la mise en accusation erronées du Montréalais font désormais l’objet d’une enquête indépendante. Le DPCP passera sous la loupe du juge mandaté par Québec, Louis Dionne.

Ce n’est pas tout. Les échos du mandat d’Annick Murphy résonnent encore à l’intérieur du DPCP. Le mandat de la prédécesseure de Me Michel, amorcé en 2015, a notamment été marqué par son rôle dans la suspension du directeur général de la Sûreté du Québec (SQ), Martin Prud’homme.

Me Murphy accuse le haut-placé de la SQ d’avoir tenu des propos inappropriés dans un appel téléphonique avec elle, en 2017. Cette conversation, qui était d’abord passée sous le radar du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), n’a mené à aucune accusation criminelle. Un audit du Secrétariat aux emplois supérieurs a toutefois conclu que l’appel, dont le contenu reste inconnu, a contrevenu à la déontologie policière.

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