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Assouplissements supplémentaires demandés pour les commerces de détail

Une femme magasinant dans une boutique de linge.
Photo: 123RF

L’entièreté du Québec est passé en zone verte lundi. Le nombre de personnes admises par table dans les restaurants a changé, tout comme le nombre d’invités permis dans les maisons. Toutefois, aucun assouplissement n’a été accordé aux commerces de détail.

C’est ce que déplore le président du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), Jean-Guy Côté. L’écueil perçu n’est pas le port du masque ou les panneaux de plexiglas obligatoires, mais les restrictions de clients admis par mètre carré.

Dans les petits commerces, notamment ceux de proximité, le nombre de clients admis est parfois fixé à moins de 10. Résultat: des files d’attente se créent, et les consommateurs se voient forcés d’attendre à l’extérieur.

Entre le 13 et le 19 juin, on recense sept nouveaux cas de COVID-19 dans les commerces de détail à l’échelle québécoise, selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). «C’est la restriction qui dérange le plus selon nos sondages, déplore M. Côté. Ce n’est pas comme si on avait eu beaucoup d’éclosions dans nos commerces.»

Il est demandé aux familles de limiter à une personne le nombre de visiteurs dans les magasins, ce que déplore aussi le CQCD.

Personnel recherché

Puisqu’un nombre limite de visiteurs est fixé dans les magasins, la santé publique demande à ce qu’un employé compte les personnes qui y entrent. Le hic, c’est que les commerces sont aux prises avec un manque important d’employés, constate le CQCD.

Selon les données du Bulletin sur le marché du travail, près de 20 000 postes sont vacants dans l’industrie.

«C’est l’enjeu numéro un à Montréal, constate M. Côté. Le recrutement est difficile, comme la rétention d’employés. La reprise rend le tout difficile: il faut être créatif, et si notre personnel est heureux, il faut faire des efforts pour qu’il veuille rester.»

Les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme souffrent aussi d’une forte pénurie de main-d’oeuvre, selon la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. En restauration, 22% des travailleurs auraient quitté le domaine durant la pandémie.

Transition importante

Les petits commerces locaux sont délaissés par les Canadiens, selon un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). La majorité des personnes sondées (60%) indiquent avoir consommé moins dans les PME durant la pandémie.

Une forte portion (59%) avoue privilégier les magasins à grande surface ou les géants du commerce électronique. Cela ne constitue pas un problème en soi, selon le CQCD.

«L’achat local est important pour nous, indique M. Côté. Mais il y a de la place pour tout le monde. Les commerces de proximité répondent à un besoin différent: chacun à sa place, sa clientèle.»

La relance se déroulerait bien pour les quincailleries, ou les boutiques spécialisées en fournitures sportives. Le scénario serait différent pour les magasins de mode, ou reliés aux activités sociales.

«La reprise est inégale, certains commerces commencent seulement à s’en sortir. Il faut être créatifs, bien adaptés, et répondre du mieux possible aux besoins de la clientèle», estime M. Côté.

Près de 39% des PME ont retrouvé un niveau de vente similaire à l’avant-pandémie, selon les données du FCEI. Le Québec est la province où le plus d’entres-elles ont rouvert leurs portes (87%).

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