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Les personnes 2SLGBTQ+ disproportionnellement touchées par la pandémie

Photo: Archives Métro

Depuis le début de la pandémie, l’augmentation de la consommation de substances a été plus importante chez les personnes LGBTQ2+. De plus, les symptômes de dépression, d’anxiété et de pensées suicidaires auraient été observés à des taux plus élevés chez ces personnes. C’est ce que montre une série de sondages Léger réalisés tout au long de la pandémie.

Les résultats des sondages commandés par la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) et du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) sont sans équivoque. Près d’un.e répondant.e sur quatre issu.e.s de la communauté LGBTQ2+ affirme avoir une excellente ou très bonne santé mentale. Ce chiffre est de 43% pour le reste de la population.

«Nous partageons ce rapport alors que les célébrations de la Fierté ont lieu cet été afin de reconnaître que les communautés 2SLGBTQ+ ont été touchées de manière disproportionnée par la pandémie en raison de l’augmentation des inégalités sociales, politiques et économiques», déclare dans un communiqué le président et directeur général de la CSMC, Michel Rodrigue.

Depuis le début de la pandémie, 60% des jeunes LGBTQ2+ affirment souffrir de symptômes d’anxiété modérés ou sévères. Des syndromes dépressifs se retrouvent chez 40% d’entre elleux et les pensées suicidaires, chez près du tiers de ces jeunes.

La consommation d’alcool depuis le début de la pandémie a aussi considérablement augmenté. Elle a été 50% plus importante chez les membres des communautés LGBTQ2+ que dans la population générale. Deux fois plus de répondant.e.s de ces communautés ont aussi affirmé avoir augmenté leur consommation de cannabis.

Accès limité aux soins

Le rapport montre que les finances constituent le principal obstacle à l’accès aux services de santé mentale et de traitement des dépendances chez les répondant.e.s LGBTQ2+.

Les personnes issues de la diversité sexuelle et de genre auraient aussi été moins nombreuses à obtenir des services en personne. Pour les services de santé mentale virtuels, seulement 30% des répondant.e.s LGBTQ2+ y aurait eu accès.

Ces conclusions soulignent qu’il est important de continuer à investir dans des environnements et des services de santé mentale et d’usage de substances qui soient sécuritaires sur le plan culturel pour les communautés 2SLGBTQ+.

Rita Notarandrea, présidente et directrice générale du CCDUS

Les sondages ont été réalisés tous les deux mois tout au long de la pandémie. La CSMC est responsable de proposer des recommandations pour améliorer le réseau de la santé mentale à l’échelle nationale.

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