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Appel aux dons devant la crise en Syrie

OTTAWA – Un front commun s’organise pour tenter d’attirer l’attention de la population canadienne sur la situation humanitaire alarmante en Syrie.

Les catastrophes naturelles comme les tremblements de terre et les tsunamis attirent généralement un élan de solidarité dans les pays épargnés, a signalé le directeur de la Coalition humanitaire, Nicolas Moyer, en point de presse à Ottawa mardi.

Il est toutefois plus difficile de récolter des dons lorsqu’ils s’agit de conflits violents, alors que les besoins sont tout aussi criants, a-t-il constaté.

Dans le cas de la Syrie, la violence très visible de la guerre civile a occupé une grande partie de l’espace médiatique, au détriment de la situation humanitaire, selon lui.

«Dans ce cas-ci, je vous dirais que c’est le plus grand défi (pour amasser des dons). Parce que les Canadiens ont systématiquement démontré que, quand ils avaient l’information, ils étaient généreux et étaient là pour appuyer les gens en détresse.»

Le conflit opposant les partisans du régime de Bachar al-Assad et les rebelles qui perdure depuis 2011 a coûté la vie à des dizaines de milliers de Syriens et entraîné l’exode de millions de réfugiés.

À l’approche de l’été, la situation sanitaire dans les camps de déplacés est très inquiétante, a confié le directeur d’Oxfam Canada, Robert Fox.

«Alors que les températures en journée grimperont à une moyenne de 40 (degrés Celsius) dans les prochaines semaines, les préoccupations à l’égard des maladies et de la contagion vont augmenter de façon astronomique», a-t-il prévenu.

La coalition, formée de CARE, Oxfam, Plan, et Aide à l’enfance, affirme que les besoins de ces populations victimes de la guerre iront en augmentant et elle fait désormais appel aux dons des particuliers.

Le gouvernement du Canada a offert 48 millions $ en aide humanitaire pour la Syrie et ses pays voisins depuis janvier 2012, une contribution saluée par la coalition.

Pour l’instant, Ottawa n’a pas indiqué s’il envisageait égaliser les dons des particuliers, comme il l’a déjà fait pour la famine dans le Sahel, le tremblement de terre en Haïti ou les inondations au Pakistan.

«On encourage le gouvernement canadien à continuer à chercher des options, surtout pour appuyer les besoins humanitaires. Ensuite, c’est à eux de voir quelle sera la réponse qui leur convient», a noté M. Moyer.

Les dons serviront notamment à assurer l’approvisionnement en eau potable et en nourriture dans les camps de réfugiés, à y prodiguer des soins médicaux, ainsi qu’à y assurer la protection des femmes et des enfants.

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