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Lutte contre le décrochage scolaire: L'argent devra être sur la table, clament les commissions scolaires

En 2009, Qué­bec s’est donné comme objectif de diplômer 80 % des jeunes Québécois d’ici 2020. Dès cette année, des mesures doivent être prises pour encourager les élèves à demeurer sur les bancs d’école, clame la Fédération des commissions scolaires du Québec. «Il va falloir que les sous soient au rendez-vous», a mis en garde hier la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard, en entrevue à Métro. Selon elle, Québec devra injecter près de 300 M$ dans le milieu de l’éducation seulement pour compenser la hausse du coût de la vie. «Quand on regarde les défis qui attendent le Qué­bec, [notamment] pour ce qui est de la demande de main-d’Å“uvre qualifiée, il faut que nos jeunes réussissent à se rendre jusqu’au diplôme», a insisté Mme Bouchard.

Des solutions
Déjà, la ministre de l’Édu­cation a annoncé en septembre qu’elle comptait réduire le nombre d’élèves dans les classes du primaire et mettre en place des moyens de communication entre les garderies et les éco­les pour mieux détecter les enfants susceptibles de décrocher. La FCSQ propose de son côté de mieux outiller les jeunes enseignants, dont le cinquième abandonne au cours des cinq premières an­nées d’enseignement. Elle veut entre autres que les formations universitaires les préparent mieux à travailler avec des élèves en difficulté. Les enseignants chevronnés pour­raient aussi les aider grâ­ce à des programmes de mentorat. Le contrat de travail des enseignants doit être renouvelé en 2010. Les négociations commenceront sous peu.

«Il faut se donner les moyens d’agir»

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) militera aussi pour rehausser le taux de diplomation. «Mais il faut se donner les moyens pour le faire», a martelé le président de la CSQ, Réjean Parent. Selon lui, 700 M$ de plus doivent être injectés dans le réseau de l’éducation au Québec. Il faudra aussi réduire le nombre d’élèves par classe, augmenter le personnel de soutien, dépister plus rapidement les élèves en difficulté et favoriser la mixité sociale des écoles pour augmenter le nombre de diplômes décernés.

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