Priorités 2010 de la CSQ: Les hausses d'impôts avant les hausses de tarifs

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a indiqué hier qu’elle privilégiait une hausse des impôts plutôt qu’une augmentation des tarifs, afin de permettre au gouvernement d’assurer à la pérennité des services publics et l’amélioration des conditions de travail des fonctionnaires. Le président de la CSQ, Réjean Parent, a jugé qu­’une augmentation de l’imposition provinciale, no­tam­ment chez les salariés gagnant plus de 125 000 $ par année et chez les gran­des banques qui multiplient les profits, était plus «socialement équitable» que la hausse des tarifs, qui représenterait «des impôts déguisés». «Le gouvernement man­que de revenus pour assumer ses responsabilités, a expliqué M. Parent. La meilleure façon de corriger la situation, c’est de hausser les impôts tout en respectant la capacité de payer des citoyens.»

Négociations à venir
Cette préoccupation pour les revenus de l’État n’est pas étrangère aux négociations que la fonction publique mènera dès janvier 2010. «Le personnel de la fonction publique québécoise est le plus mal traité du Ca­nada, a affirmé Réjean Pa­rent. Il ne faut pas voir les salariés de l’État comme des gras durs (sic), loin s’en faut.» Selon le président de la CSQ, les offres sectorielles déposées par le gouvernement feraient même reculer les conditions de travail des fonctionnaires de 20 ou 25 ans. «Les demandes patronales sont telles qu’on peut conclure que le gouvernement n’a pas fait ses devoirs pour régler [la convention collective] avant le 31 mars», a-t-il estimé. Le 31 mars constitue la date butoir avant laquelle une entente entre l’État et ses employés devrait être signée.

La CSQ entend notamment demander au gouvernement davantage de moyens et l’abolition de la mesure de non-remplacement qui touche un départ à la retraite sur deux au sein de la fonction publique. La centrale syndicale attend aussi avec impatience le dépôt des offres salariales, qui devrait se faire au début de l’année 2010.