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Les limites de la loi sur la publicité destinée aux enfants sont testées

Alors qu’est au­jourd’hui soulignée la Jour­née internationale de la radio et de la télévision en faveur des enfants, la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition poids) demande à l’Office de la protection du consommateur (OPC) de mieux définir la loi qui interdit les publicités destinées aux enfants de moins de 13 ans.

La Coalition a relevé cinq publicités de produits alimentaires qui, même si elles ne sont pas directement destinées aux enfants, pourraient enfreindre la loi. Elle a demandé à l’OPC de les examiner et de prendre les mesures qui s’imposent. «On veut tester les limites de la loi et amener l’Office de la protection du consommateur à mieux la définir, a expliqué hier la directrice de la Coalition poids, Suzie Pel­lerin. Par la même occasion, on veut dissuader l’industrie alimentaire de s’a­dresser aux moins de 13 ans.»

Publicités mises en cause
Les messages publicitaires retenus ont été créés pour Poulet Frit Kentucky, Pizza Hut et Trident. On peut y voir des enfants envier le succès du restaurant, créer avec fierté leur propre sundae ou observer avec admiration un père qui s’envole sur une fusée après avoir mâché de la gomme.

Les stratégies de promotion de la boisson Chaotic et des restaurants Nickels ont aussi fait sourciller la Coalition poids. Dans le premier cas, des cartes à collectionner étaient offertes à l’achat de la boisson et un code, dissimulé sur la cannette, permettait d’avoir accès à des jeux en ligne. Les restaurants Nickels, pour leur part, offraient des menus déguisés en cahiers de jeux dans lesquels les produits Kraft, Kool-Aid et Jell-O étaient mis à l’avant-plan. «On ne fait pas une chasse aux sorcières, a assuré Suzie Pellerin. Mais on pense que ces publicités sont destinées aux enfants. On veut donc que l’Office les examine.»

Conclusions attendues
L’Office de la protection du consommateur a indiqué avoir commencé l’analyse des publicités soumises par la Coalition poids, mais a précisé qu’il était encore trop tôt pour tirer des conclusions. «Nous allons prendre le temps nécessaire pour analyser les dossiers», a indiqué Jean Jacques Préaux, porte-parole de l’OPC, sans avancer de date. Depuis deux ans, Saputo, Lucky Charms, McDonald’s et Burger King ont plaidé coupables dans des dossiers de publicités destinées aux enfants.

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