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Montée de la popularité de la e-cigarette

Photo: Tim Ireland

TORONTO, Cananda – Les acteurs Leonardo DiCaprio, Katherine Heigl et Stephen Dorff et l’animatrice Jenny McCarthy l’ont tous au bec. Si vous n’en connaissiez pas l’existence au début de 2013, il y a fort à parier que vous savez maintenant ce qu’est la cigarette électronique, ou e-cigarette.

«Ça éclipse de loin toutes les autres méthodes d’arrêt du tabagisme dans plusieurs parties du monde», affirme le docteur John Brownstein, un professeur associé à l’université Harvard.

Une étude américaine laissait croire qu’en 2012, huit pour cent de la population avait essayé l’e-cigarette, et qu’environ le tiers des fumeurs l’avaient essayée.

Avec leur embout lumineux et la vapeur qui s’en échappe, les cigarettes électroniques sont conçues pour simuler l’activité de fumer. Tout dépendant du type de fluide (e-liquide dans le jargon) qui la remplit, certaines libèrent une quantité variable de nicotine, alors que d’autres se remplissent de liquide sans nicotine offert dans une variété de saveurs.

Bien qu’elle aide les fumeurs à se débarrasser de leur mauvaise habitude, la cigarette électronique ne fait pas l’unanimité dans la communauté médicale et soulève de nombreuses questions qui n’ont pas encore trouvé de réponse.

«Une partie de la communauté scientifique dit qu’elles sont plus sécuritaires que les cigarettes régulières et que donc, si elles aident les gens à arrêter, elles sauveront des tonnes de vies», explique Jessica Pepper, une étudiante au doctorat en comportements liés à la santé de l’université de la Caroline du Nord. «D’autres se demandent: ‘Puisque la e-cigarette les garde dépendants, les fumeurs décideront-ils de ne pas arrêter? Et s’ils décidaient que c’est bien de simplement réduire leur consommation et d’ajouter la e-cigarette?’»

Devant les ventes en pleine expansion, les gouvernements ont dû réagir. À New York, la Ville a adopté la semaine dernière une loi qui l’interdit dans les bars et restaurants. L’agence fédérale responsable des aliments et des drogues propose de la traiter comme les autres produits du tabac. En Angleterre, elles sont considérées comme des médicaments, ce qui placera vraisemblablement des standards élevés pour les fabricants.

Au Canada, des responsables soutiennent que les e-cigarettes contenant de la nicotine tombent sous la juridiction de la Loi sur les aliments et drogues, selon laquelle un fabricant doit demander l’autorisation à Santé Canada pour mettre en marché un nouveau produit.

Jusqu’à maintenant, Santé Canada n’a encore approuvé aucune e-cigarette en vertu de cette loi. Il est donc illégal de vendre du e-liquide qui contient de la nicotine.

Certains promoteurs de la e-cigarette contestent cette position, affirmant que la nicotine est plutôt réglementée par le Règlement sur les produits chimiques et contenants destinés aux consommateurs.

Malgré les mesures prises par Santé Canada, comme des saisies de produits ou des avertissements écrits aux marchands pour qu’ils cessent de vendre les e-cigarettes et leurs accessoires, il semble plutôt aisé de s’en procurer.

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