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Des coupes à prévoir dans les services de la santé

Photo: Yves Provencher/Métro

Les établissements et les travailleurs de la santé ainsi que les regroupements de patients préviennent que les conditions budgétaires 2014-2015 ne permettront plus d’offrir aux Québécois les services dont ils ont besoin.

L’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) estime que les établissements de santé devront composer avec des compressions de l’ordre de 400M$ à 600M$ pour la nouvelle année financière qui débute dans une dizaine de jours. Ces compressions s’ajoutent à celles effectuées depuis cinq ans dans les hôpitaux et les centres de santé, de l’ordre de 627M$.

«Nous sommes rendus au bout de la logique de compressions administratives. Dans ces circonstances, les établissements ne seront plus en mesure d’offrir aux Québécois le même niveau de services auxquels ils ont actuellement accès», a affirmé mardi en conférence de presse Diane Lavallée, directrice générale de l’AQESSS.

Le Regroupement provincial du comité des usagers (RCPU) du réseau de la santé et la Fédération de la santé et des services sociaux, qui représentent un part importante des travailleurs du secteur de la santé, font les mêmes constats que l’AQESSS. Le RPCU lance d’ailleurs une pétition pour demander que l’accessibilité et la qualité des soins et des services de santé soient maintenues au Québec.

Selon l’AQESSS, la seule voie, à court terme, pour maintenir l’accès et la qualité actuelle des services, serait d’étaler la hausse prévue de la rémunération des médecins, qui coûtera cette année 540M$ aux contribuables. C’est plus de la moitié de la hausse du budget alloué à la santé, qui est de 976M$.

L’AQESS interpelle donc les partis politiques en campagne électorale. Comptent-ils négocier un étalement de cette hausse avec les médecins? Si non, l’AQESS leur demande d’être transparents et de dire dans quels services de santé ils comptent couper. «Il serait inacceptable que les établissements tracent eux-mêmes la ligne entre les services à épargner et ceux à conserver», estime Mme Lavallée.

Les divers partis ont annoncé plusieurs engagements en santé dans des derniers jours de la campagne, mais Mme Lavallée se demande comment ils comptent les financer. Elle croit qu’aucune mesure annoncée jusqu’à présent ne peut permettre de dégager les sommes nécessaires au maintien des services en santé.

Notons que le Parti québécois a déjà annoncé sa volonté de renégocier les ententes salariales avec les médecins, alors que le Parti libéral s’y refuse.

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