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Québec, la meilleure ville où vivre pour les femmes

Québec est la meilleure ville où vivre pour les femmes au Canada, selon une étude publiée mercredi.

Montréal fait également bonne figure et se classe en quatrième position.

Le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), dans sa nouvelle étude, a assigné un rang aux vingt plus grandes régions métropolitaines du pays en comparant l’écart entre la situation des hommes et celle des femmes selon différents critères comme la sécurité économique, le leadership, la santé, la sécurité personnelle et l’éducation.

Si les villes du Québec s’en sortent mieux que les autres villes du Canada, avec Québec, Montréal et Sherbrooke, classées dans les dix premières, l’Alberta peine à se démarquer alors qu’Edmonton arrive en dernière position du classement.

Le régime provincial d’aide aux parents permet grandement aux villes québécoises de se démarquer, croit la chercheure responsable Kate McInturff du CCPA. «Ce système permet aux femmes d’éprouver moins de difficulté à conjuguer leurs tâches familiales avec leur travail professionnel», précise-t-elle.

Mais ce qui distingue Québec de Montréal dans cette étude, c’est le nombre moins élevé de cas de violence conjugale et d’agressions sexuelles rapportés dans les données de la police.

«Le résultat de cette étude est très satisfaisant pour nous, a affirmé Julie Lemieux, vice-présidente du comité exécutif à la Ville de Québec. Nous avons un taux de chômage très bas, donc je crois que ça se répercute sur la qualité de vie. Québec est considérée comme une ville sécuritaire, et on en entend souvent parler.»

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La présence élevée de femmes en politique à la Ville de Québec a également permis à la région de se démarquer dans cette étude. «Je ne vous dirais pas que le maire fait un effort particulier pour qu’il y ait parité dans les différents conseils, mais il traite les hommes et les femmes de la même façon, il n’y a pas de préjugé négatif», a précisé Mme Lemieux.

Un effort est toutefois toujours de mise à Québec et à travers le pays pour protéger davantage les femmes des cas de violence et d’agressions, soutient Mme McInturff. «Nous avons vraiment besoin d’obtenir de meilleures statistiques. Nous n’avons pas de sondages municipaux qui questionnent directement les citoyens sur leurs expériences en terme de violence», avance la chercheure.

Mme Lemieux soutient que le regroupement d’organismes communautaires qui militent pour la sécurité des femmes à Québec assure un travail «très efficace» en ce sens, mais avoue qu’il peut être intéressant de «creuser davantage».

Bien qu’elle soit la seule femme sur le comité exécutif de sa ville, la conseillère Bev Esslinger de la Ville d’Edmonton s’est dite surprise des résultats de l’étude qui les classe bons derniers. «Nous avons plusieurs programmes pour assurer la protection des femmes d’Edmonton, et je crois que ces femmes se sentent en sécurité. Même si nous sommes déçus du résultat, nous avons encore du travail à faire et nous comptons aller de l’avant», a-t-elle soutenu.

Exemple des sujets observés lors de l’étude (comparaison entre hommes et femmes)

Leadership:

  • Nombre d’élus au niveau municipal
  • Nombre de postes de cadres dans le secteur professionnel occupés par des femmes

Sécurité économique:

  • Taux de chômage
  • Nombre d’employés à temps plein
  • Niveau de pauvreté
  • Salaires

Santé:

  • Niveau de stress
  • Données sur la santé rapportées par Statistique Canada
  • Impression générale de vivre en santé

Sécurité:

  • Données des autorités policières sur les cas rapportés de violence conjugale, d’agression sexuelle et de harcèlement criminel.

Éducation:

  • Nombre de diplômés de l’école secondaire, du CEGEP et de l’université

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