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Euthanasie: les dérives seraient inévitables au Québec

Euthanasie
Photo: Getty Images

Atterrés par l’adoption, jeudi dernier, du projet de loi 52 qui encadre les soins de fin de vie par l’Assemblée nationale, les membres du Collectif des médecins contre l’euthanasie tenaient dimanche un symposium pour exposer les dangers de dérives qui attendraient le Québec.

Le médecin belge Georges Casteur s’est adressé à une centaine de personnes réunies à l’Hôtel-Dieu. «C’est une illusion que de croire qu’une loi permettant l’euthanasie peut se limiter aux gens en phase terminale et à ceux qui en font la demande», a affirmé le Dr Casteur.

Le spectre des personnes éligibles à l’aide médicale à mourir est selon lui voué à s’élargir, comme ça a été le cas en Belgique. «Une femme de 64 ans en bonne santé physique, mais déprimée par la rupture avec ses enfants et son partenaire a été euthanasiée sans que ses enfants en soient avertis», a-t-il donné en exemple. Le nombre de cas d’euthanasie est passé de 200 en 2003 à 1816 en 2013. Dr Casteur a relevé plusieurs similitudes entre la loi québécoise et la loi belge.

Le Collectif des médecins contre l’euthanasie, qui regroupe plus de 500 médecins québécois, de même que l’organisme Vivre dans la dignité, croient que le meilleur moyen d’arrêter la mise en œuvre de cette loi est de la contester devant les tribunaux. Ils comptent toujours poursuivre dans cette voie, en collaboration avec un bureau d’avocat. Ils considèrent notamment que l’aide médicale à mourir est de l’euthanasie et qu’il s’agit donc d’un homicide en conflit avec le code pénal canadien.

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