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Une campagne pour recueillir les témoignages de victimes de violence conjugale

Photo: Getty Images/iStockphoto

Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (RMFVVC) a lancé mercredi une campagne de sensibilisation et de recueil de témoignages sur le web.

La campagne Vivre la violence conjugale vise à permettre aux femmes qui vivent ou qui ont vécu la violence conjugale de faire part de leurs expériences dans le but d’informer les femmes des différents aspects de cette violence.

Car, selon Sylvie Langlais, présidente du RMFVVC, si la violence physique est bien connue, la violence psychologique et émotionnelle, elle, reste à démystifier.

«C’est une problématique très complexe. Qui de mieux pour expliquer le problème que les femmes qui l’ont vécu ou qui le vivent? a affirmé Mme Langlais. Nous espérons que certaines victimes se reconnaîtront dans ces témoignages et qu’elles iront chercher de l’aide.»

Selon Mme Langlais, certaines femmes vivent avec de la violence psychologique ou verbale sans s’en rendre compte. Elles pensent que l’abus verbal qu’elles subissent est causé par des querelles de couple, dont elles sont responsables. «Si on n’a pas de comparatif, on peut penser que c’est tout simplement comme ça que ça fonctionne», avance-t-elle.

C’est le cas de Nathalie, dont le conjoint lui a fait vivre un enfer. Sans reconnaître qu’elle faisait l’objet de violence psychologique, elle a tenté de se suicider en septembre 2013.

«Quand je me suis réveillée à l’hôpital et qu’on m’a demandé pourquoi j’avais fait ça, je ne le savais pas. Tout ce que je pouvais dire c’est que je ne me sentais pas bien en dedans, a-t-elle confié à Métro. En parlant avec les intervenantes, elles m’ont fait comprendre que ce que je vivais avec [mon conjoint], c’était de la violence psychologique et verbale. C’est là que j’ai réalisé que j’étais une victime.»

Nathalie, qui a relaté son expérience devant plusieurs femmes, avance que plusieurs d’entre elles se sont rendu compte qu’elles étaient victimes de violence et ont été chercher de l’aide.

Le site web de la campagne permet aux victimes de témoigner, de façon anonyme, si elles le désirent.

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