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Péréquation: la Nouvelle-Écosse réplique

Rédaction - La Presse Canadienne

HALIFAX – Les commentaires formulés mercredi par le premier ministre de la Saskatchewan sur la réduction des paiements de péréquation ne font que diviser le pays, s’est indigné jeudi le premier ministre de la Nouvelle-Écosse.

Stephen McNeil a déclaré, jeudi, que Brad Wall ne cherchait qu’à attirer l’attention des médias lorsqu’il a suggéré que certaines provinces recevaient trop d’argent du programme de péréquation et que ces sommes pourraient être utilisées à meilleur escient ailleurs. Il a jugé le programme fédéral trop généreux pour les provinces productrices d’hydroélectricité comme le Québec et le Manitoba.

M. McNeil a tenu à rappeler que la Saskatchewan avait déjà reçu, dans le passé, des paiements de péréquation. Il a ajouté qu’il était important d’avoir une structure financière qui permet d’aider certaines provinces moins choyées.

Mercredi, le premier ministre de la Saskatchewan a déclaré qu’il souhaitait rouvrir le débat sur le programme fédéral qui distribue 17 milliards $ par année aux provinces les moins nanties pour qu’elles puissent offrir à leurs citoyens les mêmes services que les provinces plus riches.

Selon M. Wall, la campagne électorale fédérale offre une belle occasion de discuter de scénarios différents — par exemple: réduire de moitié les paiements directs aux provinces, et consacrer plutôt ces sommes aux infrastructures ou aux baisses de l’impôt fédéral.

M. McNeil croit qu’il devrait bel et bien y avoir une discussion sur la meilleure façon de maximiser les ressources et sur les infrastructures, mais il a pourfendu la manière dont son homologue saskatchewanais s’y est pris pour susciter le débat.

«Nous avons besoin de tenir ces discussions dans l’esprit d’un pays uni, pas dans un contexte de division du pays», a maugréé M. McNeil. «M. Wall cherche souvent l’occasion de faire des sorties tapageuses pour faire les manchettes… mais ça ne rapporte presque rien à sa cause, si celle-ci est bel et bien d’unifier le pays.»

«Il cherche une manière de faire parler de lui dès qu’il le peut. Mais pour être franc, ça n’apporte rien au débat national», a ajouté le premier ministre néo-écossais à la sortie de la rencontre hebdomadaire de son cabinet.

«Historiquement parlant, il y a eu beaucoup de provinces qui, à un certain moment de leur histoire, ont pu compter sur des paiements de péréquation et c’est justement l’objectif du programme», a-t-il souligné.

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