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Pipeline: Duceppe dénonce les positions de Mulcair

Bloc Quebecois Leader Gilles Duceppe speaks to supporters Thursday, August 13, 2015 in Laval, Que. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Ryan Remiorz/The Canadian Press

LAVAL, Qc — Le chef bloquiste Gilles Duceppe a ridiculisé la position de son adversaire néo-démocrate Thomas Mulcair sur les projets d’oléoduc Énergie Est et Northern Gateway, lui reprochant d’accorder peu de poids au manque d’acceptabilité sociale de ces projets et de se soucier seulement de protéger les sièges des néo-démocrates dans l’Ouest canadien.

M. Duceppe était de passage à Laval, jeudi, où il faisait campagne. Il s’est quand même réjoui du fait que M. Mulcair ait clarifié la position officielle du NPD sur le projet Énergie Est, de TransCanada, la veille. M. Mulcair s’est montré ouvert au projet, mais a précisé qu’il tenait à ce qu’un processus d’évaluation environnementale plus rigoureux soit suivi.

«Il est temps qu’il rectifie les choses, parce que ce projet-là est semblable à celui de Northern Gateway dans l’Ouest. Et dans l’Ouest, il y a eu un rapport de l’Office national de l’énergie, avec des conditions, et M. Mulcair s’y oppose quand même, en disant qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale. Les Premières Nations sont contre et c’est dangereux pour l’environnement. Or, Énergie Est, c’est exactement la même chose. Il n’y a pas d’acceptabilité sociale; c’est dangereux pour l’environnement et ce n’est pas du pétrole qui va être consommé au Québec et ce n’est pas du pétrole qui va être raffiné au Québec», a tonné M. Duceppe.

Il ironise donc avec le fait que M. Mulcair soit ouvert au projet Énergie Est au Québec dans ce contexte. «Il est pour parce qu’il ne veut pas perdre de votes dans l’Ouest», critique M. Duceppe, qui fait ainsi référence au fait que TransCanada est une société de l’Alberta.

Le Bloc québécois, de son côté, s’oppose clairement au projet d’Énergie Est. «On ne peut pas accepter un projet qui met en danger 600 de nos rivières et le fleuve Saint-Laurent», a commenté M. Duceppe.

«Ce n’est pas Ottawa et Calgary qui vont décider ce qui passe sur le territoire du Québec. Ça doit être fait en vertu de nos institutions: l’Assemblée nationale, sur recommandation du BAPE (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement)», a-t-il opiné.

Procès Duffy

Par ailleurs, le chef bloquiste a exprimé un scepticisme certain face au témoignage de l’ancien chef de cabinet de Stephen Harper, Nigel Wright, voulant qu’il n’ait pas informé le premier ministre du fait que les dépenses controversées du sénateur Mike Duffy devaient être remboursées par le parti, et non par le sénateur lui-même. M. Wright a aussi soutenu que lorsqu’il avait écrit qu’il avait reçu le feu vert du premier ministre, il faisait plutôt référence aux «lignes de presse», ces réponses préparées qui doivent être livrées aux médias.

«M. Harper, habituellement, contrôle assez ce qui se passe autour de lui. Et les gens qui travaillent avec lui savent aussi que c’est quelqu’un qui veut tout savoir. Mais ce coup-ci, il ne le savait pas, selon M. Wright», a commenté M. Duceppe, sur un ton dubitatif.

«On verra la suite des choses; on verra les courriels qui ont été échangés. On verra le témoignage de M. Duffy aussi et on verra le contre-interrogatoire», a ajouté M. Duceppe, rappelant que M. Wright témoigne sous serment.

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