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Le PLC montre son savoir-faire économique

Liberal Leader Justin Trudeau, left, and former prime minister Paul Martin stand on the stairs of the bus as they leave following an economic presentation in a small manufacturer on Tuesday, August 25, 2015 in Toronto. THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson Photo: Paul Chiasson/The Canadian Press
Murray Brewster - La Presse Canadienne

TORONTO — Le Parti libéral du Canada (PLC) a appelé en renfort une série de vedettes du domaine de l’économie, mardi, afin de rassurer les électeurs alors que les marchés boursiers mondiaux subissent une débâcle et que les conservateurs attaquent sans relâche le chef libéral, Justin Trudeau, concernant ses compétences sur le plan économique.

L’ancien premier ministre Paul Martin faisait partie de cette brochette d’experts, une façon peu subtile de rappeler qu’il avait supervisé l’élimination du déficit fédéral lorsqu’il était ministre des Finances sous Jean Chrétien.

«Le Parti libéral a la bonne équipe, composée de personnes capables de remédier au vide laissé par le gouvernement conservateur», a déclaré M. Martin. «C’est une équipe qui a fait ses preuves, qui a de l’expérience et qui est prête à relever le défi. Aucun de nos opposants ne peut prétendre l’égaler.»

Dans une tentative pour redorer le blason de la formation politique en matière d’économie, d’autres candidats libéraux provenant de partout au pays — plusieurs avec un parcours professionnel impressionnant — ont participé à un événement tenu mardi dans la région de Toronto, où la bataille s’annonce rude entre les trois principaux partis fédéraux.

L’accent mis sur «l’équipe» n’est pas innocent, les libéraux espérant que cette carte jouera en leur faveur. Selon les sondages et les groupes de discussion organisés par le PLC, les publicités du Parti conservateur du Canada affirmant que M. Trudeau n’est pas prêt à prendre les rênes du pays ont un impact sur le public.

Certaines erreurs commises par le leader libéral ont également contribué à établir cette image dans l’esprit des électeurs. Il a lui-même prêté le flanc aux critiques récemment en déclarant lors d’un arrêt en Saskatchewan que la croissance économique du pays n’était pas assurée par les plus fortunés mais par la classe moyenne, un commentaire qui a été tourné en ridicule par les conservateurs.

Par ailleurs, l’incertitude économique mondiale et le recul des marchés qui font les manchettes depuis quelques jours n’ont fait qu’aviver l’intérêt du public pour l’économie.

Paul Martin s’en est pris directement aux conservateurs, mardi, en soutenant que leur approche non interventionniste dans le domaine économique avait eu des conséquences désastreuses.

«Vous savez, il y a une raison pour laquelle nous avons un gouvernement fédéral dans ce pays. Le rôle du gouvernement central n’est pas de simplement observer, mais bien de faire quelque chose lorsqu’il y a des problèmes», a-t-il martelé.

Justin Trudeau a renchéri lors de son discours livré mardi devant des partisans rassemblés dans un atelier de métallurgie de Scarborough, en banlieue de Toronto, affirmant que faire croître l’économie était un sport d’équipe, tout comme gouverner un pays.

«Pendant 10 ans, nous avons eu un loup solitaire comme premier ministre», a-t-il déclaré. «L’équipe de Stephen Harper en matière d’économie peut tenir dans une petite pièce. Tout ce dont il a besoin, c’est d’une chaise et d’un miroir. Je vois les choses autrement.»

Les libéraux ont basé leur plan économique sur des baisses d’impôts pour la classe moyenne et des hausses pour les plus riches, mais ils ont du mal à se défaire de l’étiquette de «cancres en économie» que les conservateurs ont réussi à leur accoler grâce à leurs messages publicitaires.

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