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À Québec, la FTQ appuie 5 candidats néo-démocrates

MONTRÉAL – La FTQ a déployé sa stratégie électorale dans la région de Québec, mercredi, en ciblant cinq circonscriptions où elle tient mordicus à battre les conservateurs. Et elle a pas moins de 10 000 membres dans chacun de ces cinq comtés.

La FTQ accorde donc son appui à cinq candidats du Nouveau Parti démocratique qui ont le plus de chances de battre les conservateurs dans ces circonscriptions qu’elle a ciblées, à savoir Raymond Côté dans Beauport-Limoilou, Anne-Marie Day dans Charlesbourg Haute-Saint-Charles, G. Daniel Caron dans Louis Saint-Laurent, Denis Blanchette dans Louis-Hébert et Élaine Michaud dans Portneuf-Jacques-Cartier.

Au cours d’une entrevue mercredi, le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, a bien insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un appui de la FTQ au NPD comme parti, mais d’un appui local à un candidat qui a le plus de chances de battre le candidat conservateur.

«Pour nous, à partir des sondages qu’on a, les endroits où les conservateurs ont des chances de faire des gains, c’est les circonscriptions dans lesquelles on veut intervenir. Les autres, on n’intervient pas, parce que sur notre écran radar, les conservateurs ne menacent pas», a expliqué M. Cadieux.

Il a d’ailleurs rencontré les cinq candidats en question mercredi.

Et il devait s’entretenir avec les représentants de ses syndicats locaux en soirée. Pour donner une idée du poids de la FTQ, il importe de souligner que par le biais de ses syndicats affiliés, la FTQ a quelque 10 000 membres dans chacune de ces cinq circonscriptions qu’elle a ciblées dans la région de Québec.

«À cinq (comtés), on en a à peu près 50 000, et là, je ne compte pas les conjoints, les conjointes et les enfants en âge de voter. C’est sûr que notre campagne, elle cible nos membres. On ne fera pas campagne ‘at large’ dans la circonscription. On va faire une campagne auprès de nos membres. Si on a 10 000 membres dans une circonscription, on veut parler aux 10 000 membres, que ce soit en direct, que ce soit par téléphone, que ce soit par le biais d’assemblées générales. Et on va demander à notre monde de faire du pointage pour nous assurer qu’au jour J, les gens aillent voter», a prévenu le numéro deux de la FTQ.

Dans les autres circonscriptions, comme celles des ministres sortants Steven Blaney et Denis Lebel, la FTQ n’a pas encore annoncé pour qui elle suggérerait à ses membres de voter. Elle attend de voir ce que ses sondages lui indiqueront comme candidats les plus susceptibles de battre ces conservateurs.

Si la FTQ en veut tant au gouvernement conservateur, c’est pour de multiples raisons. Le dirigeant syndical cite l’augmentation de l’âge de la retrait de 65 à 67 ans, «l’abandon total du secteur de la forêt, des papetières» et «le massacre de l’assurance-emploi». Il précise qu’il y a 15 ans, 87 pour cent des travailleurs qui perdaient leur emploi avaient accès aux prestations d’assurance-emploi, alors que ce n’est le cas que de 39 pour cent aujourd’hui.

Il cite aussi l’abolition des crédits d’impôt pour contribution aux fonds de travailleurs «qui investissent justement dans l’économie des régions du Québec». Il évoque aussi le bilan environnemental «catastrophique» du gouvernement conservateur et des lois et gestes qu’il juge antisyndicaux, comme le fait que le gouvernement se soit immiscé dans les négociations chez Air Canada, à Postes Canada et au CP.

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