Soutenez

Mulcair dit que ses adversaires paniquent

NDP leader Tom Mulcair addresses the crowd during a campaign stop at the Royal Canadian Legion in Dartmouth, N.S. on Monday, Sept. 21, 2015. THE CANADIAN PRESS/Andrew Vaughan Photo: The Canadian Press
Rédaction - La Presse Canadienne

HALIFAX — Thomas Mulcair a été la cible de plusieurs attaques ces derniers jours, ses adversaires déterrant des déclarations passées, retrouvant même une blague de newfie qu’il a lancée alors qu’il siégeait à l’Assemblée nationale.

Le chef du Nouveau parti démocratique (NPD) y voit un signe que ses adversaires sont inquiets de le voir en avance.

Lundi matin, à son premier arrêt de campagne de la semaine, il a dit qu’il menait une campagne positive alors que ses adversaires s’en prennent à lui personnellement.

Par ailleurs, de passage en Nouvelle-Écosse, M. Mulcair a dû justifier son choix d’un candidat dénoncé par les Acadiens.

La communauté acadienne reproche à Ross Landry d’avoir participé, en 2013, à la refonte des comtés provinciaux, noyant les Acadiens dans des comtés devenus majoritairement anglophones.

Le chef du NPD dit que les décisions des gouvernements provinciaux n’ont rien à voir avec lui. Il a insisté sur son passé de défense des droits des minorités linguistiques du pays et a rappelé que son parti avait réussi à rendre obligatoire le bilinguisme des officiers du parlement et a cherché aussi, mais en vain, à imposer le bilinguisme aux juges de la Cour suprême.

Son candidat Landry se présente dans le comté délaissé par Peter MacKay, le ministre conservateur de la Justice qui abandonne la politique.

M. Mulcair était à Halifax pour annoncer ce qu’un gouvernement néo-démocrate ferait pour améliorer la situation des anciens combattants, pour qui les conservateurs ont «manqué de respect», selon lui.

Les néo-démocrates ont promis d’investir 454 millions $ sur quatre ans pour améliorer l’accès aux services à long terme pour les anciens soldats, notamment ceux qui souffrent de trouble de stress post-traumatique. De l’argent sera également versé dans le Programme pour l’autonomie des anciens combattants, qui permet aux anciens militaires aînés ou handicapés de recevoir de l’aide pour divers services.

«Je vais m’assurer que notre gouvernement honorera les sacrifices de nos anciens combattants et leur fournira les services et les bénéfices qu’ils auront mérités», a déclaré le chef néo-démocrate.

Bien que plusieurs anciens combattants se soient réjouis de l’annonce, plusieurs se sont dits sceptiques.

M. Mulcair a indiqué que sa promesse avait été comptée dans le cadre financier qu’il a présenté la semaine dernière et qui s’est attiré les foudres des partis d’opposition, notamment pour ses prédictions trop optimistes.

«Demandez à nos anciens combattants et ils vont vous parler des neuf ans de mépris du gouvernement Harper», a-t-il lancé.

Les conservateurs de Stephen Harper ont annoncé le printemps dernier des améliorations dans les bénéfices versés aux anciens combattants, qui ont été enchâssés dans la loi omnibus du budget.

Parmi ces nouvelles mesures, une prestation offerte aux soldats blessés gravement, dont un montant forfaitaire de 70 000 $ et un montant proposé de 7238 $ qui serait versé aux soignants.

Toutefois, selon le NPD à l’époque, les changements n’allaient pas assez loin. Le parti avait déposé une motion pour demander à Ottawa de reconnaître ses obligations envers les anciens combattants.

Dans les derniers mois, les anciens combattants ont critiqué plusieurs situations touchant leur communauté, dont les écarts dans le système de prestations et la fermeture des neuf bureaux régionaux du ministère des Anciens combattants.

Le NPD a d’ailleurs réitéré sa promesse de rouvrir ces centres, ce que ferait également le chef libéral Justin Trudeau.

Un gouvernement néo-démocrate présenterait aussi des excuses aux militaires qui ont été chassés de l’armée à cause de leur orientation sexuelle.

M. Mulcair a fait son annonce dans le cadre de sa tournée des Maritimes. Après avoir quitté Halifax, le chef néo-démocrate s’est rendu à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, où il a participé à un rassemblement à une brasserie artisanale, en plus de visiter un restaurant de homards populaire dans la région.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.