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Justice: des loups dans la bergerie?

QUÉBEC – La Coalition avenir Québec (CAQ) s’inquiète de la présence possible de «loups dans la bergerie» au ministère de la Justice, après la perquisition de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) menée mercredi.

L’UPAC a frappé en matinée à Montréal à la division informatique de ce ministère qui est pourtant garant de l’administration de la justice au Québec. Des soupçons de fraude planent, des malversations dans l’attribution des contrats.

La CAQ a tenté d’en savoir plus en Chambre jeudi en interpellant la ministre Stéphanie Vallée, mais en vain. À la première question, la ministre n’a même pas daigné se lever en Chambre pour répondre et c’est son collègue aux Forêts, Laurent Lessard, qui a répondu, au nom du ministre de la Sécurité publique, Pierre Moreau, qui était absent.

Le porte-parole caquiste à la justice, Simon Jolin-Barrette, est néanmoins revenu à la charge. «Combien de personnes sont visées par le mandat de perquisition? En quoi consiste le mandat? Qu’est-ce qui est recherché? Est-ce que les personnes qui ont commis ces actes sont toujours à l’emploi du ministère de la Justice?» a demandé le député de Borduas.

La ministre a éludé les questions en se contentant de répéter qu’elle ne pouvait commenter une enquête en cours. Son ministère offre «toute sa collaboration» à l’UPAC, a-t-elle aussi indiqué.

«Toutes les mesures sont mises en oeuvre pour que de telles situations ne se reproduisent plus, et que les gens répondent de leurs actions», a dit la ministre Vallée.

En point de presse après la période de questions, le député caquiste a rappelé les conclusions du Vérificateur général, qui avait relevé la perte de 35 à 40 millions $ dans les programmes informatiques du ministère de la Justice.

La ministre aurait donc dû s’assurer de faire le suivi, que le ménage a été fait dans son ministère, que des sanctions ont été administrées s’il y a lieu, a-t-il poursuivi.

«Est-ce qu’il y a encore un loup dans la bergerie? a demandé M. Jolin-Barrette. Est-ce que c’est ça, la situation? On veut savoir si, au niveau administratif, il y a un leadership qui est exercé.»

Il en va de la confiance de la population envers le système de justice, car le ministère de la Justice n’est pas un ministère comme les autres, a insisté le député de Borduas.

«C’est un ministère qui doit faire preuve de la plus grande transparence et de la plus grande confiance du public envers ses institutions parce que c’est le ministère qui chapeaute les institutions qu’on a au Québec, le système de justice, et l’indépendance», a-t-il dit.

De son côté, l’UPAC n’a pas voulu «ni confirmer ni infirmer» la perquisition de mercredi. «On ne donne pas d’informations sur nos enquêtes», a dit la porte-parole de l’Unité permanente anticorruption, Anne-Frédérick Laurence.

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