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GES du secteur des transports: Québec pressé d’agir

Photo: Josie Desmarais/Métro

Un groupe de réflexion presse le gouvernement du Québec d’entreprendre rapidement des actions pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur des transports.

Switch, l’Alliance pour une économie verte au Québec, a rendu public lundi une quarantaine de recommandations afin de réduire les émissions produites par les véhicules routiers ainsi que le transport maritime, ferroviaire et aérien, qui représentent 44,7% de l’ensemble des GES au Québec.

«Il y a urgence d’agir, a déclaré le directeur principal d’Équiterre et cofondateur de l’alliance, Steven Guilbault. Le constat qu’on fait, c’est que les politiques actuelles ne suffiront pas à atteindre les objectifs. On doit faire plus vite et on doit faire mieux. Nos politiques publiques doivent être structurantes et cohérentes.»

Québec veut réduire de 37,5% les émissions de GES par rapport au niveau de 1990. Du côté du fédéral, les conservateurs souhaitaient les faire chuter de 30% par rapport au niveau de 2005, mais le gouvernement de Justin Trudeau a prévu établir de nouvelles cibles pour la Canada.

Pour atteindre ces objectifs, voire les dépasser, Switch suggère essentiellement de développer plus rapidement les réseaux de transports collectifs et actifs et de faire rouler davantage de véhicules écoénergétiques sur les routes du Québec, en plus d’accorder un meilleur soutien aux villes dans leurs projets d’aménagement du territoire.

«Quand il y a des interventions en transport collectif, les municipalités payent généralement plus 40% de la facture, a mentionné la présidente de l’Union des municipalités, Suzanne Roy. Près de 85% de leurs revenus viennent de la taxe foncière. Il y a là un non-sens en terme de financement parce que les municipalités vont faire plus d’argent si elles font plus de maisons et créent plus d’étalement urbain.»

Les émissions de gaz à effet de serre produites par le secteur des transports ont augmenté de 26% de 1990 à 2012, a souligné le président-directeur général du Conseil du patronat du Québec, Yves-Thomas Dorval. Pendant la même période, le secteur industriel a fait chuter ses émissions de GES de 21%. «On n’a pas le choix, a dit M. Dorval. Il faut intervenir dans les transports».

Le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, qui était présent au dévoilement du plan d’action de Switch, a dit apprécier les recommandations du groupe de réflexion. Il a indiqué que la «transition énergétique» était entamée au Québec et que cela se manifestera dans la politique énergétique qui sera déposée sous peu. «Nous entendons placer le consommateur au centre des actions, a dit M. Arcand. Notre objectif est sans conteste celui de contribuer à une économie faible en carbone».

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