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Mohamed Fahmy veut une charte pour protéger les Canadiens qui sont à l’étranger

Photo: Adrian Wyld /La Presse canadienne

Le gouvernement ne devrait pas décider comment – et si – il doit aider les Canadiens emprisonnés à l’étranger, a déclaré mardi le journaliste canadien Mohamed Fahmy alors qu’il participait au dévoilement d’une proposition visant à mieux protéger ceux qui se retrouvent en prison loin de chez eux.

L’homme est à l’avant-plan d’une initiative d’Amnistie Internationale et de groupes de la société civile qui cherchent à convaincre le gouvernement fédéral d’adopter une charte de protection qui donnerait de la transparence à un processus qui semble être appliqué de façon inégale de par le monde.

Elle créerait une série de critères transparents qui permettraient aux Canadiens de comprendre quand et comment leur gouvernement pourrait intervenir s’ils sont détenus outre-mer.

«Nous comprenons tous les limites de la diplomatie», a déclaré M. Fahmy lors d’une conférence de presse tenue sur la colline du Parlement, à Ottawa. «Tout ce que nous pouvons espérer est de mettre en place un fondement très clair sur le moment où l’on doit intervenir».

Le journaliste a été libéré d’une prison égyptienne l’automne dernier après avoir passé plus d’un an derrière les barreaux pour des accusations de terrorisme, à la suite d’un procès qui a été férocement critiqué à l’international.

Se sont joints à lui, mardi, des membres de la famille de deux autres Canadiens détenus à l’étranger, Bashir Makhtal en Éthiopie et Huseyin Celil en Chine.

Dans ces deux cas, le précédent gouvernement conservateur est intervenu fermement, mais sans succès.

Chaque Canadien qui reçoit un passeport débourse un montant dédié aux services consulaires, incluant l’assistance à ceux qui sont détenus alors qu’ils voyagent à l’extérieur du pays.

Dans son rapport annuel de performance, publié mardi, Affaires mondiales Canada affirme avoir récolté 104 millions $ en frais en 2014-15 pour des services qui ont coûté 124 millions $.

L’article sur ces services est fondé sur des normes d’abord écrites dans les années 1990 et qui régissent tout, notamment le temps que cela doit prendre pour qu’un agent consulaire contacte la famille ou les amis d’un Canadien détenu et la fréquence de leurs contacts avec les détenus.

«Tous les efforts sont faits pour avoir des solutions à des problèmes spécifiques et pour offrir le service requis, est-il écrit dans le rapport. Par contre, la capacité du ministère à le faire et son succès sont en lien, dans de nombreuses situations, avec les lois et les règlements des autres pays ainsi que sur la qualité de la coopération offerte par des personnes et des organisations à l’extérieur du gouvernement du Canada.»

M. Fahmy a rencontré mardi le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion pour parler de la charte et a dit qu’il entretenait de grands espoirs envers l’approche diplomatique du nouveau gouvernement libéral.

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