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Industrie du taxi: le PQ appuie l’idée de moduler les tarifs la nuit et le week-end

Les chauffeurs de taxi manifestent contre le transporteur Uber de la Place Vertu à Saint-Laurent à l'aéroport de Montréal à Dorval, le mercredi 10 février 2016. Photo: Johanna Pellus/TC Media

Transports. La porte-parole en matière de transports du Parti québécois (PQ), Martine Ouellet, a donné hier son appui à l’idée que les chauffeurs de taxi puissent augmenter leurs tarifs le soir, la nuit, en week-end et lors de jours fériés.

Le porte-parole du Regroupement des propriétaires de taxi de Montréal, Edgar El Kalaani, avait d’ailleurs évoqué cette idée pendant les consultations. À l’heure actuelle, le tarif de transport par taxi est fixé par la commission des transports (CTQ) et ne varie pas selon la journée ou l’heure.

La modulation servirait d’incitatif pour augmenter l’offre pendant ces périodes, a assuré Mme Ouellet. «Un des cas qui nous ont été rapportés c’est que, par exemple au jour de l’an, il n’y a pas une grande offre de taxi, et on a vu que UberX avait des prix exorbitants et excessifs. On s’est dit qu’il faudrait peut-être quand même permettre aux chauffeurs de taxi d’en profiter», a-t-elle suggéré alors que le parti dressait le bilan des consultations parlementaires sur l’industrie du taxi, qui ont pris fin jeudi.

Selon elle, la bonification devrait être fixée par la CTQ. «Dans bien des métiers, les jours fériés sont payés en heures supplémentaire, donc je pense qu’il est important de pouvoir bonifier au niveau du tarif les soirs, la nuit, les jours fériés et la fin de semaine», a-t-elle rajouté.

Le porte-parole du Comité provincial de concertation et de développement de l’industrie du taxi (CPCDTI), Guy Chevrette, a affirmé à Métro que la priorité, pour le moment, devrait être de faire cesser les activités de UberX, le temps de mettre au point une réforme de l’industrie.

«L’idéal serait de mettre en place une loi [suspendant UberX] rapidement, quitte à se fixer un échéancier serré pour la réforme, juge-t-il, en mentionnant que le processus de réforme pourrait être long, et que les chauffeurs subissent entretemps des pertes de revenu dû à la compétition d’Uber. Pour nous, ce n’est pas le temps de repeindre la salle de bain quand la maison est en feu.»

«Ça ne veut pas dire qu’on n’est pas intéressé [par l’idée du PQ], a-t-il rajouté. Je ne suis pas contre, mais il faudrait que ce soit défini d’avance. Il ne faudrait pas que ce soit laissé à la discrétion du chauffeur, par exemple.»

Le PQ a aussi déposé hier ses demandes pour la réforme de l’industrie du taxi. Le parti demande l’implantation d’une application mobile «parapluie» pour l’ensemble du Québec, qui intègrerait la géolocalisation, le paiement électronique et le paiement des taxes, et où l’usager pourrait choisir sa compagnie de taxi. Le PQ aimerait aussi améliorer la formation pour les chauffeurs.

Mme Ouellet en a profité pour demander encore une fois au gouvernement de suspendre les activités d’UberX, le temps de procéder à la réforme.

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