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Routes: Québec prévoit investir 4,7 G $ d'ici 2018

Photo: Hugo Lorini / TC Media

MONTRÉAL – Québec prévoit des investissements de 4,7 milliards $ dans le réseau routier de la province au cours des deux prochaines années, mais le détail de ces investissements sera dévoilé à la pièce dans les régions concernées.

«C’est le lancement officiel de la saison des cônes oranges», a déclaré avec le sourire le ministre des Transports, Jacques Daoust, en dévoilant les grandes lignes du plan d’investissement 2016-2018, vendredi à Montréal.

«L’ensemble des partenaires s’efforcent de planifier et de coordonner leurs travaux afin d’en limiter les impacts sur la circulation et sur la qualité des déplacements», a ajouté le ministre, fort conscient des maux de tête que cause cette course à obstacles imposée aux usagers de la route à tous les ans.

Contrairement aux années précédentes, l’annonce ne comprenait pas les principaux projets des régions de Montréal, Laval et la Montérégie. En agissant de la sorte, le gouvernement Couillard pourra ajouter d’autres sorties publiques pour mousser ses investissements et ainsi multiplier les annonces distinctes, ce qu’il faisait déjà pour les autres régions de la province.

Malgré le retour à l’équilibre budgétaire et, donc, la fin de l’austérité — terme auquel le gouvernement libéral a toujours préféré la rigueur — la somme de 4,7 milliards $ représente une légère réduction par rapport au plan 2015-2017, qui prévoyait 163 millions $ de plus.

Celui de 2016-2018 se démarque cependant par une hausse de 50 pour cent des sommes consacrées à la réfection des chaussées, qui passent de 830 millions $ à 1,245 milliard $.

À ce sujet, le ministre Daoust a indiqué que son ministère avait déjà commencé à implanter une des recommandations de la Commission Charbonneau.

«La Commission Charbonneau a recommandé que nous nous préoccupions des revêtements (de chaussée) et je peux vous assurer que déjà, dans le ministère, cette recommandation est mise en place», a dit le ministre, précisant qu’on était à finaliser la mise en place d’une structure chargée d’analyser les nouveaux revêtements et méthodes disponibles.

«Si on prend pour acquis que seul le revêtement qu’on utilise historiquement est le bon, on n’améliorera jamais notre système. Il y a des matériaux nouveaux qui s’inscrivent et c’est ceux-là qu’il va falloir qu’on utilise», a assuré M. Daoust.

Le rehaussement des réfections de chaussée est contrebalancé par une réduction du budget destiné à la conservation des structures, soit les ponts, viaducs et échangeurs, qui chute de 588 millions $ par rapport au plan précédent, le plan prévoyant des interventions sur 1228 structures, soit 165 de moins que dans le plan de l’an dernier.

La réaffectation des sommes permettra au ministère d’intervenir sur 3200 kilomètres de route, soit plus de 1130 kilomètres de plus que dans le plan précédent.

Ces investissements devraient permettre de créer ou maintenir 31 500 emplois, selon le ministère.

Le ministre Daoust a également reconnu qu’une cagnotte de cette ampleur avait de quoi titiller les appétits des entrepreneurs. La Commission Charbonneau avait d’ailleurs recommandé au ministère de renverser la perte d’expertise interne, notamment pour assurer la surveillance des chantiers plutôt que de confier cette tâche à des sous-traitants privés qui, fréquemment, s’étaient retrouvés sinon en conflit d’intérêts, à tout le moins en apparence de conflit d’intérêts.

Jacques Daoust a précisé que Transport Québec avait déjà rapatrié 600 personnes et qu’il comptait en ajouter 300 autres pour combler les besoins.

«Ce qu’on constate, c’est qu’on a l’expertise immédiatement disponible et ça coûte moins cher», a dit le ministre.

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