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Pensionnats: une mise à jour sur les pourparlers

SAINT-JEAN, – Des centaines d’anciens étudiants des pensionnats autochtones de Terre-Neuve-et-Labrador suivront de près, mardi, la mise à jour des pourparlers concernant leur recours collectif intenté devant la Cour suprême de la province.

Les avocats des anciens élèves, qui soutiennent avoir subi des agressions et perdu leur culture durant leur passage dans ces établissements d’enseignement, travaillent de concert avec leurs homologues fédéraux afin de conclure une entente.

Une mise à jour des pourparlers sera fournie mardi, près de dix ans après le début des démarches.

Environ 1200 plaignants ont été exclus des excuses officielles présentées par Ottawa en 2008 et de l’accord d’indemnisation de quatre millions $ qui les accompagnait.

Les avocats de l’ancien gouvernement conservateur faisaient valoir qu’Ottawa n’était pas responsable des pensionnats qui avaient ouvert leurs portes dans la province avant que cette dernière ne se joigne à la Confédération, en 1949.

De leur côté, les avocats des plaignants plaidaient que le fédéral avait les mêmes obligations envers les élèves autochtones de Terre-Neuve-et-Labrador après 1949 qu’envers ceux du reste du pays.

Il semble y avoir eu un changement de ton depuis la prise de pouvoir du Parti libéral, l’automne dernier. Les avocats des deux côtés ont amorcé des pourparlers, au mois de février, afin de trouver un terrain d’entente d’ici la fin du mois de mai. Sans cela, un procès commencera en septembre..

«Il est temps pour le gouvernement d’être honnête, qu’il dise: « Oui, cela est vraiment arrivé ». L’argent, c’est toujours bien, mais les excuses sont importantes», a déclaré James Tuttauk, l’un des plaignants issu de la communauté inuite Hopedale, sur les côtes du Labrador.

M. Tuttauk avait neuf ans lorsqu’il a été placé dans un pensionnat de North West River. Il accuse d’anciens employés masculins de l’avoir agressé sexuellement pendant trois ans avant qu’il ne puisse finalement rejoindre sa mère qui était malade, à Goose Bay.

Maintenant âgé de 55 ans, M. Tuttauk est père de cinq enfants et grand-père de quatre petits-enfants. Il a été maire de Hopedale, mais il a dû se retirer au mois de novembre en raison du stress occasionné par ses souvenirs horribles.

M. Tuttauk espère que le recours collectif puisse se régler avant que d’autres anciens étudiants ne décèdent. Plus de 100 participants au recours collectif sont morts depuis le mois de février, selon les avocats des plaignants.

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