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Amnistie demande la libération d’Homa Hoodfar

Homa Hoodfar, 65, is shown in this undated image provide by her family. The university professor from Montreal has been jailed in Iran's notorious Evin prison, her family said Wednesday. Hoodfar, 65, was arrested Monday after being interrogated by authorities, according to a statement published by her family.THE CANADIAN PRESS/HO *MANDATORY CREDIT* Photo: THE CANADIAN PRESS

MONTRÉAL – Amnistie internationale demande aux autorités iraniennes de libérer Homa Hoodfar, l’enseignante de l’Université Concordia emprisonnée à Téhéran depuis lundi dernier.

Alex Neve, secrétaire général d’Amnistie internationale Canada, a plaidé jeudi que Mme Hoodfar a été emprisonnée pour un délit d’opinion.

Mme Hoodfar enseigne l’anthropologie à l’université montréalaise. Sa nièce Amanda Ghahremani indiquait mercredi que la dame de 65 ans est détenue à la tristement célèbre prison d’Evin, là-même où la photographe pigiste irano-canadienne Zahra Kazemi avait été torturée et tuée en 2003. Selon sa nièce, la docteure en anthropologie sociale aurait été arrêtée alors qu’elle menait en Iran des recherches sur la situation des femmes dans ce pays.

Amnistie internationale presse aussi Ottawa de prendre toutes les mesures diplomatiques à sa disposition afin d’assurer la libération immédiate de Mme Hoodfar et son rapatriement en toute sécurité au Canada.

Omar Alghabra, secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères pour les affaires consulaires, a indiqué jeudi que le gouvernement est très préoccupé par la détention de Mme Hoodfar, qu’il est en liaison constante avec ses proches et qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir sa libération.

Mme Hoodfar est née en Iran mais est installée à Montréal depuis 30 ans. Selon sa nièce Amanda Ghahremani, Mme Hoodfar était arrivée en Iran au début de février pour visiter sa famille et pour mener des recherches archivistiques à la bibliothèque parlementaire de Téhéran.

Selon sa famille, la professeure Hoodfar avait d’abord été arrêtée une première fois en mars, peu avant de quitter l’Iran, et s’était vu interdire de quitter le pays. Son passeport, ses documents de recherche, son ordinateur et d’autres effets personnels ont été confisqués par l’État, soulignent ses proches.

La détenue n’aurait pas pu recevoir la visite de son avocat ou de ses proches. Sa famille soutient qu’elle avait subi un accident vasculaire cérébral l’an dernier et que les autorités iraniennes n’ont pas permis de lui fournir ses médicaments pour une maladie neurologique.

Le gouvernement canadien disait mercredi travailler de concert avec ses alliés dans ce dossier — l’ambassade canadienne à Téhéran a été fermée en 2012 par le gouvernement conservateur. Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, refusait d’entrer dans les détails, mercredi, pour des questions de vie privée.

Le gouvernement libéral a déjà affirmé qu’il comptait rétablir les relations avec l’Iran et rouvrir l’ambassade canadienne à Téhéran, surtout depuis l’entrée en vigueur de l’accord sur le nucléaire iranien en janvier dernier.

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