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Le retour de Jean Charest en politique fait des vagues à Québec

Jean Charest parti conservateur
Jean Charest Photo: Chantal Lévesque/Métro

Le retour potentiel de Jean Charest sur la scène politique, cette fois comme candidat à la chefferie du Parti conservateur du Canada, crée bien des remous parmi ses anciens collègues à l’Assemblée nationale. Appelés à commenter, les partis d’opposition ont rappelé les allégations de corruption qui pèsent à son égard. Et les libéraux n’ont pas apprécié ces propos.

Mardi, la Coalition avenir Québec (CAQ), Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) se sont attaqués au règne de Jean Charest comme premier ministre du Québec au sein du Parti libéral. Le ministre de la Cybersécurité, Éric Caire, a notamment accusé M. Charest de «ne pas avoir été un modèle sur le plan éthique». Le chef du PQ a pour sa part indiqué «qu’il tenait à ce que le Québec n’accepte pas la corruption et que l’impunité ne devienne pas la norme au Québec en matière de corruption».

La députée Lise Thériault a pris la défense de Jean Charest, alors que Dominique Anglade a dénoncé ceux qui «s’essuient les pieds» sur son parti.

Ex-ministre dans le gouvernement Charest, Lise Thériault a avoué avoir discuté de ces commentaires acerbes avec son ancien chef. Aux yeux de M. Charest, ils «sont totalement inacceptables». «J’étais enragée quand j’ai pris connaissance des propos», admet Mme Thériault.

Contre-attaque

La députée d’Anjou–Louis-Riel s’est mise à tirer à boulets rouges sur les critiques de M. Charest un à un. Selon elle, Paul St-Pierre Plamondon ne peut se permettre de faire la leçon alors que son chef parlementaire, Joël Arseneau, a été déclaré «inapte à assumer une charge publique» par la Commission des affaires municipales.

Le ministre de la Justice, là, il se met les deux mains, lui, dans l’administration de la justice. Et il a été reconnu coupable d’un geste illégal dernièrement en cour. Ça fait que je pense qu’il est très mal placé pour pouvoir parler du Parti libéral du Québec.

Lise Thériault, députée d’Anjou–Louis-Riel

Chez les caquistes, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a également été visé par Mme Thériault, puisqu’il a été ciblé par la commissaire à l’éthique. Le solidaire Gabriel Nadeau-Dubois n’a pas été épargné. «Je trouve ça affreux qu’il se serve d’Amir Khadir. La fille d’Amir Khadir a saccagé le bureau de Line Beauchamp. C’est ça qui est arrivé dans l’histoire, rappelle-t-elle. Il n’a jamais voulu dénoncer la violence, lui. Pour qui il se prend?»

Sur un ton plus détendu, la cheffe libérale, Dominique Anglade, a tenu à accuser ceux qui dénoncent son parti de corruption. «Jamais je ne vais accepter ce genre de comportement de la part de gens qui aspirent à gouverner le Québec, commente-t-elle. Des premiers ministres, dans l’histoire, nous en avons eu plusieurs, et je pense qu’on est tous capables de reconnaître la contribution de chacun, peu importe leur formation politique, peu importe leur couleur politique.»

Charest «meilleur» que Legault

Invité à commenter le retour possible de Jean Charest, le chef des conservateurs, Éric Duhaime, avoue ne «jamais avoir été un fan» de l’ex-chef libéral. Mais selon lui, le bilan des libéraux sous son règne est «meilleur» que celui des caquistes sous Legault.

«Quand je vois aujourd’hui l’état des finances publiques, quand je vois l’état du système de santé, quand je vois l’état de la dette, et les différentes mesures adoptées depuis deux ans, je peux comprendre que les gens puissent s’ennuyer de Jean Charest», relativise-t-il.

Éric Duhaime n’offrira publiquement son soutien à aucun candidat à la chefferie du Parti conservateur du Canada.

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