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Griffintown en famille?

Photo: Archives Métro

Les familles qui choisissent Griffintown font encore exception. Le quartier cherche toutefois à les attirer en plus grand nombre.

À quoi s’attendre comme style de vie familial dans ce coin de la ville des plus central et en pleine ébullition? «Griffintown n’est pas juste un quartier pour les jeunes professionnels branchés, fait d’abord valoir Benoit Dorais, maire de l’arrondissement du Sud-Ouest. Il y en a beaucoup, mais il y a de la place pour les familles. Notre programme particulier d’urbanisme (PPU) recherche cette mixité.»

Les familles doivent toutefois être prêtes à vivre dans un quartier en transition, tient-il à préciser. «On est en pleine transformation; le quartier n’est pas encore tout à fait établi», dit-il. Les résidants auront le plaisir de voir leur quartier évoluer et se transformer au fil du temps, mais doivent être prêts à vivre dans une sorte de grand chantier. «C’est un endroit où les gens vont rechercher l’urbanité, continue le maire. C’est un quartier très dense, mais qui sera aussi très vert, car nous voulons augmenter le couvert végétal.»

La Ville vient d’ailleurs d’inaugurer le parc du Bassin-à-Gravier, le tout premier parc familial du quartier, «marquant une étape importante pour Griffintown», se réjouit Benoit Dorais. Alors que la partie nord du parc en bordure du canal de Lachine offre des modules de jeux et des jets d’eau, la partie sud est constituée de bassins de biorétention et de plus de 24 000 plantes indigènes.

Les projets immobiliers du quartier proposent quant à eux de plus en plus d’options pour attirer les familles. «Il ne faut pas s’attendre à trouver des maisons de ville en rangées ici, mais les grands projets immobiliers intègrent des maisons de ville au rez-de-chaussée de leurs tours de condos, fait valoir le maire. Ils offrent aussi une moyenne de 15 % à 30 % d’unités abordables admissibles au programme d’accession à la propriété de la Ville.»

Il est aussi possible de louer à des prix très variés dans le quartier, ajoute M. Dorais, citant entre autres la nouvelle coopérative d’habitation Les Bassins du Nouveau Havre, située à proximité du parc familial.

Mais l’extrême proximité du centre-ville a son prix. Les coûts moyens des propriétés sont en effet plus élevés dans le quartier de Griffintown que dans l’ensemble de l’arrondissement du Sud-Ouest. En moyenne, les ménages locataires paient 1223$ par mois – 1388$ pour les ménages propriétaires –, comparativement à 649$ pour les locataires et 1126$ pour les propriétaires pour l’ensemble du Sud-Ouest.

Le quartier n’a par ailleurs pas encore sa propre école, mais les enfants sont liés à l’école De La Petite-Bourgogne, située tout près. «Quatre-vingt-quinze pourcent du territoire de Griffintown se trouve dans la zone de l’école, selon la politique de la Commission scolaire de Montréal», fait valoir le maire Dorais. Un projet d’agrandissement de cette école est actuellement à l’étude, visant à ajouter sept classes spécifiquement pour pouvoir accueillir les futurs enfants citoyens de Griffintown.

Côté services à la petite enfance, on trouve actuellement un CPE et deux autres garderies dans le quartier. La réglementation a par ailleurs été modifiée dans le PPU afin de faciliter leur multiplication.

Certains autres services ne sont pas encore offerts dans le quartier. Les résidants sont, par exemple, desservis par la bibliothèque Georges-Vanier et le Centre Sportif de la Petite-Bourgogne, à l’extérieur du quartier, mais à une distance de marche encore une fois raisonnable.

Quelques chiffres
Portrait de l’offre de services pour les familles dans l’arrondissement du Sud-Ouest, dans lequel s’intègre Griffintown :

  • 72 000 résidants, dont 11 100 familles avec enfants
  • 106 parcs, squares et places
  • 6 jardins communautaires
  • 4 bibliothèques
  • 1 maison de la culture
  • 3 arénas et 8 patinoires extérieures
  • 16 écoles et une université (ÉTS)

Des projets à la pelle

Plusieurs projets actuellement en cours ou dans les cartons de Griffintown transformeront le quartier en endroit de plus en plus convivial et adapté aux familles.

La tour d’aiguillage Wellington, sur la rue Smith, sera entre autres transformée en espace culturel ouvert à la communauté. Un projet de création des premières «rues habitées» est aussi sur la table à dessin concernant les rues Montfort et du Shannon. Le modèle d’aménagement priorisera la présence du piéton dans un contexte accessible, sécuritaire et verdoyant. La création de «jardins de rue» et d’autres parcs et places publiques est aussi prévue.

Outre le milieu de vie, il y a aussi tout un esprit de communauté à bâtir dans le quartier. «Il y a de plus en plus d’initiatives citoyennes, comme un marché saisonnier et un premier jardin communautaire en bacs cet été, mais l’esprit de quartier n’est pas encore tout à fait arrivé», affirme le maire du Sud-Ouest, Benoit Dorais. Une occasion pour les familles de construire un quartier à leur image.

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