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Cinq trucs pour mieux vivre avec l’asthme

L'asthme n'est pas une maladie pulmonaire. Photo: Métro

Au Canada, on estime que 8,4 % de la population souffre d’asthme. Bien qu’il s’agisse d’une maladie incurable, les personnes atteintes peuvent mener une vie normale, à la condition de respecter certaines indications.

1- Connaître la maladie

On pense souvent que l’asthme est une maladie qui se déclenche uniquement chez les enfants, mais c’est faux. «J’ai déjà vu un patient qui a reçu un diagnostic à 93 ans!» s’exclame Dre Krystelle Godbout, pneumologue spécialisée en asthme grave à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie du Québec, qui ajoute que le fait de s’informer au sujet de la maladie permet aux patients de mieux comprendre l’utilité des traitements et de s’y engager activement. «L’idéal, c’est de rencontrer un spécialiste qui fait aussi de l’enseignement. Il sera en mesure de bien vulgariser.»

2- Adopter une bonne hygiène de vie

L’asthme n’est pas une maladie pulmonaire; il s’agit d’une maladie des bronches. «Les personnes asthmatiques réagissent de façon excessive à la moindre irritation. Or, la fumée de cigarette ou de cannabis est un puissant irritant, explique la pneumologue. Par ailleurs, certains peuvent penser que la maladie les empêche d’être actifs, mais ce n’est pas le cas. Avec une médication adaptée, c’est tout à fait possible de faire du sport», ajoute Dre Godbout.

3- Assainir son environnement

On l’a dit : les personnes asthmatiques sont plus sensibles aux irritants, comme les poils. «Des chiens ou des chats 100 % hypoallergènes, ça n’existe pas. Idéalement, il faut éviter d’adopter des animaux. Si on en possède, il faut absolument les tenir à l’écart de notre chambre à coucher, insiste la pneumologue. Comme la poussière et les acariens­ peuvent eux aussi poser problème, il est recommandé d’éviter les tapis, de se procurer une housse de matelas antiacariens et de laver ses draps à l’eau chaude régulièrement.»

4- Prendre ses médicaments

«Même quand on se sent bien, il est important de continuer à prendre ses pompes. Malheureusement, la moitié des patients ne prennent pas leurs médicaments correctement», déplore Dre Godbout. La raison la plus souvent invoquée par les patients pour justifier leur décision est la peur de développer une dépendance ou une accoutumance. Si elle dit comprendre ces inquiétudes, la pneumologue assure qu’elles n’ont pas lieu d’être.

5- Profiter de la vie

Avec un bon traitement, environ 95 % des patients sont en mesure de mener une vie normale. Dans le cas des 5 % qui restent, la maladie est plus grave. Les symptômes, comme l’essoufflement et la toux, sont persistants et les crises, plus fréquentes. «L’asthme grave exige un suivi rigoureux. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a beaucoup de recherches sur ce sujet et que des traitements prometteurs ont été développés. Il y a donc de l’espoir pour ces patients!» se réjouit la pneumologue.

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