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Cinq mythes à propos des écrans solaires

L’important, c’est de mettre de la crème solaire, peu importe celle qu’on choisit. Photo: Métro

En matière d’écrans solaires, les fausses informations et les croyances erronées abondent. Afin de nous permettre d’y voir plus clair, un dermatologue déboulonne quelques-uns des mythes les plus tenaces.

1. Plus le facteur de protection solaire (FPS) est élevé, mieux c’est.
Il y a quelques années, il était possible de trouver des écrans solaires avec des FPS 100, voire des FPS 120. Mais depuis 2014, le Canada interdit aux fabricants de protection solaire d’inscrire un FPS supérieur à 50 sur leurs produits. Les FPS supérieurs à cette limite engendraient un faux sentiment de sécurité chez les consommateurs, car plusieurs d’entre eux croyaient, à tort, qu’en utilisant un FPS deux fois plus élevé, ils étaient deux fois mieux protégés. Dans les faits, un FPS 30 bloque 96,7 % des rayons UVB, tandis qu’un FPS 60 en bloque 98,3 %. «En principe, donc, un FPS 30 est suffisant», affirme le Dr Ari Demirjian, dermatologue à la clinique de dermatologie privée de Montréal et professeur adjoint à la Faculté de médecine de l’Université McGill.

2. Il faut appliquer la crème solaire au moins 30 minutes avant de sortir.
«Cette recommandation est valide seulement si on souhaite aller dans l’eau ou qu’on prévoit transpirer beaucoup, car il faut que la protection ait le temps de bien adhérer à la peau», révèle le dermatologue. Qu’on ait mis de la lotion ou non avant d’aller dehors, il faut absolument s’enduire de nouveau toutes les deux heures. «On doit aussi en remettre après s’être baigné ou après avoir sué beaucoup», ajoute-t-il. La quantité de crème à appliquer dépend évidemment de la surface de la peau exposée.

3. La crème solaire provoque des carences en vitamine D.
Lorsqu’elle est exposée au soleil, notre peau synthétise un élément essentiel à la santé de nos os : la vitamine D. Il est vrai qu’en bloquant les rayons ultraviolets, les écrans solaires peuvent perturber ce processus. «Ce qu’on oublie, toutefois, c’est que la grande majorité des gens n’appliquent pas suffisamment de crème ou n’en mettent pas assez souvent. Dans ces conditions, la peau arrive tout de même à sécréter la vitamine D», souligne le Dr Ari Demirjian.

4. Les écrans minéraux sont supérieurs aux écrans chimiques.
«Sur le plan de la protection solaire, les uns sont aussi efficaces que les autres. Cela dit, pour les gens qui ont la peau sensible ou pour les enfants, les filtres minéraux sont à privilégier, car ils provoquent moins d’allergies», indique le dermatologue. Certaines personnes refusent toutefois d’utiliser ce type de crème, car ils craignent qu’elle s’étende moins facilement ou qu’elle laisse un film blanc sur la peau. «À une certaine époque, c’était effectivement le cas. Mais grâce aux nouvelles techniques de fabrication, les écrans minéraux ont une texture plus fluide et ne laissent plus de résidus», affirme-t-il.

5. Les écrans solaires sont cancérigènes.
En 2015, l’actrice Jacynthe René a affirmé publiquement que les crèmes solaires conventionnelles pouvaient être nocives pour la santé. Il existe bel et bien des études qui émettent des doutes sur certains ingrédients. Mais elles ne sont pas toutes fiables, et rien n’a encore été démontré de façon claire. D’ailleurs, Santé Canada a récemment mené une vaste enquête sur l’innocuité des écrans solaires. L’organisme en a conclu que, bien qu’ils puissent occasionner des réactions cutanées chez certaines personnes, ces produits sont sans danger. «Les personnes qui veulent éviter les composants chimiques peuvent se tourner vers les crèmes solaires minérales», conclut le dermatologue Ari Demirjian.

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