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Orthorexie : une étude évalue les comportements à risque

Photo: Getty Images/iStockphoto
Rédaction - Relaxnews AFP

Si adopter un régime alimentaire sain et équilibré apparaît de plus en plus comme une évidence, cette volonté de bien manger peut parfois s’apparenter à un véritable mal-être connu sous le nom d’orthorexie. Quels sont les facteurs de risques psychosociaux? Une étude s’est penchée sur la question.

Quand manger sainement prend des proportions excessives dans le quotidien d’une personne, les médecins parlent d’orthorexie, bien que ce terme ne soit pas reconnu officiellement comme un trouble du comportement alimentaire (TCA). Afin d’analyser les facteurs qui prédisposent ou rendent une personne plus vulnérable à l’orthorexie, les auteures de cette étude publiée dans la revue Appetite ont examiné la littérature scientifique consacrée à ce sujet jusqu’à la fin de l’année 2018, à partir de deux bases de données médicales populaires (PsycINFO et MEDLINE/PubMed.)

«Lorsqu’elle est poussée à l’extrême, l’obsession d’une alimentation saine peut être un signe que la personne a de la difficulté à gérer sa santé mentale», explique Jennifer Mills, professeure agrégée au Département de psychologie de l’université York de Toronto, et auteure principale de l’étude. «Elle peut entraîner la malnutrition ou rendre les rapports sociaux très difficiles au moment des repas. Cela peut aussi être coûteux et prendre beaucoup de temps», ajoute la chercheuse.

Les lacto-végétariens sont particulièrement exposés
L’analyse a montré que des critères récurrents ont été observés chez les personnes susceptibles de souffrir d’orthorexie, tels que des troubles obsessionnels compulsifs, l’existence antérieure d’un TCA, la pratique de régimes pour maigrir ou encore un sentiment de mal-être vis-à-vis de sa propre apparence physique.

D’autres habitudes alimentaires augmentent également le risque de développer une orthorexie, notamment chez les lacto-végétariens, c’est-à-dire ceux qui ne mangent pas de viande et d’œufs, mais qui s’autorisent les produits laitiers. Les personnes qui ont un horaire de repas strict et passent beaucoup de temps à préparer les repas sont également plus exposées à l’orthorexie, souligne l’étude.

«J’ai été surprise de constater que l’écrasante majorité des articles dans ce domaine étaient de qualité neutre-pauvre. Cela suggère l’importance de développer des outils de mesure, afin que des conclusions plus fiables puissent être tirées sur la prévalence réelle de l’orthorexie dans la population», estime Sarah McComb, étudiante à l’université York et co-auteure de l’étude.

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