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Un scanner rétinien à faible coût pourrait aider à prévenir la cécité dans le monde

Photo: Getty Images/iStockphoto

Des ingénieurs américains de l’université Duke ont mis au point un dispositif portatif d’imagerie médicale pour dépister les maladies de la rétine. Les scientifiques promettent d’exporter leur outil à travers le monde entier et pour un faible coût.

Conçu par des ingénieurs biomédicaux de l’université Duke (Caroline du Nord, Etats-Unis), le nouveau dispositif utilise la tomographie en cohérence optique (TCO) à l’aide d’un spectromètre redessiné et imprimé en 3D. Lors de son premier essai clinique, «ce nouvel appareil a produit des images de 120 rétines aussi nettes à 95% que celles prises par les machines commercialisées, ce qui était suffisant pour un diagnostic clinique précis», expliquent les ingénieurs dans le journal Translational Vision Science & Technology.

Utilisée depuis les années 1990, l’imagerie TCO est devenue l’examen le plus courant pour diagnostiquer de nombreuses maladies de la rétine, comme la dégénérescence maculaire, la rétinopathie diabétique ou le glaucome. Mais le coût très onéreux des machines, qui peut parfois dépasser 100 000$ US l’empêche d’être prescrit en examen de dépistage standard.

«Notre but est de rendre la TCO beaucoup moins chère afin que plus de cliniques puissent s’offrir ces appareils, surtout dans le domaine de la santé mondiale», précise Adam Wax, professeur de génie biomédical à l’université Duke.

Un dispositif facilement transportable
Autre avantage de ce nouveau type d’outil: sa petite taille. «À l’heure actuelle, les appareils de TCO se stockent dans une pièce et exigent qu’un scientifique les ajuste pour que tout fonctionne parfaitement. Les nôtres peuvent simplement rester sur une étagère dans le bureau et être démontés, utilisés et remis en place sans problème», assure Adam Wax.

Le dispositif est commercialisé par l’intermédiaire d’une jeune entreprise appelée Lumedica, qui produit et vend déjà des instruments de première génération pour des applications de recherche. La société espère obtenir le soutien d’entreprises dans un proche avenir et négocie également des accords de licence potentiels avec des sociétés extérieures.

«Avec le nombre croissant de cas de rétinopathie diabétique aux États-Unis, en Inde et en Chine, nous espérons pouvoir sauver la vue d’un grand nombre de personnes en augmentant considérablement l’accès à cette technologie», escompte le Pr Wax.

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