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États-Unis: une femme sur 16 a été abusée lors de sa première relation sexuelle

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Photo: Getty Images/iStockphoto

Une nouvelle étude américaine montre que 6,5% de femmes ont été abusées lors de leur première relation sexuelle. L’âge moyen auquel ces femmes ont subi ces violences sexuelles est de 15,6 ans.

Aux Etats-Unis, une femme sur 16 a vécu sa première expérience sexuelle lors d’un viol. C’est la terrible estimation d’une nouvelle étude publiée dans la revue JAMA Internal Medicine. Les données se basent sur les déclarations de 13 310 Américaines âgées de 18 à 44 ans, issues d’une enquête nationale réalisée entre 2011 et 2017.

L’objectif de cette étude était de déterminer à quelle fréquence les femmes subissent des violences sexuelles lors de leurs premiers rapports, ainsi que les conséquences à long terme sur leur santé psychologique et physique.

Si le mouvement #MeToo a permis de révéler la fréquence à laquelle les femmes subissent des viols et des agressions sexuelles, aucune étude récente n’est consacrée à la prévalence de ces violences lorsqu’il s’agit du premier rapport, ni aux conséquences à long terme sur la santé globale de ces femmes, notent les auteurs de l’étude.

Des risques plus grands d’avorter ou de développer une endométriose

Sur les plus de 13 000 femmes interrogées, 6,5% ont déclaré avoir subi un premier rapport sexuel sous la contrainte. Ces femmes étaient en moyenne plus jeunes (15,6 ans) que les jeunes filles qui ont eu des rapports consentis (17,4 ans). Parmi les femmes victimes de violences sexuelles, environ 56% ont précisé avoir reçu des pressions verbales et 25% ont subi des blessures physiques.

Par rapport aux femmes qui ont eu un premier rapport consenti, les femmes qui ont été sexuellement abusées présentent des risques plus élevés d’avoir une grossesse non désirée (30,1% contre 18,9%) et d’avorter (24,1% contre 17,3%). Elles seraient également plus susceptibles d’être atteintes d’endométriose (10,4% contre 6,5%), de développer des troubles de l’ovulation ou des troubles menstruels (27% contre 17,1%) ou encore de contracter une maladie pelvienne inflammatoire (8,1% contre 3,4%).

«Ces résultats mettent en lumière la nécessité de mesures de santé publique et de changements socio-culturels dans la prévention des rapports sexuels, en particulier lorsqu’il s’agit d’initiations sexuelles forcées», concluent les chercheurs.

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