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Le virage vert d’Ève Landry

Ève Landry
L'actrice Ève Landry Photo: Andréanne Gauthier

En marge de sa carrière d’actrice, Ève Landry effectue depuis un an une véritable transition écoresponsable. Épicerie de vrac, magasinage de seconde main et suppression du plastique: la mère de famille nous raconte ce virage vert qui lui vaut d’ailleurs le rôle d’ambassadrice du Festival Zéro Déchet qui aura lieu ce week-end à Montréal.

Quels sont les principaux gestes écoresponsables que vous exécutez au quotidien?

Ça fait un an que j’ai commencé à changer radicalement mes habitudes et celles de ma famille. Je fais toute mon épicerie en vrac, je n’achète des nouvelles choses que quand cela est vraiment nécessaire et si c’est le cas, c’est presque toujours de la seconde main. Nous avons beaucoup réduit notre consommation d’eau à la maison et notre salle de bain ne comporte plus aucun produit dérivé du plastique.

Cette année, on a aussi préparé un maximum de fruits de saison en prévision de l’hiver. Au temps des pommes, des fraises et des bleuets, on a préparé des compotes, des confitures et des desserts qu’on a congelés. Aussi, on mange beaucoup moins de viande et lorsque c’est le cas, elle vient toujours d’un producteur local. Nous avons adopté bien d’autres petits changements, mais c’est difficile de les lister, à force ils deviennent des gestes banals du quotidien.

Mon conjoint a totalement embarqué dans ce mode de vie aussi. Tous les deux, on sensibilise nos enfants à ces petits gestes, ainsi que nos proches avec qui on parle écologie dès qu’ils viennent à la maison.

Ce virage vert vous demande-t-il beaucoup d’efforts?

Au début je me disais «mon dieu, ça prend un temps fou!», mais plus j’avance et plus je réalise que c’est juste une question d’organisation, tout comme le fait d’être mère de famille. C’est vrai, quand tu as des enfants, il n’y a plus aucune place pour l’improvisation! Donc j’ai appris à m’arranger pour que ces gestes s’adaptent de façon logique à mon emploi du temps. Par exemple, si je dois faire un trajet à proximité d’une épicerie de vrac, je m’organise pour avoir ma liste et mes sacs de courses réutilisables avec moi.

Évidemment je pourrais en faire plus. Certaines mamans font leur propre pain. Ma soeur, elle, fait son propre lait d’avoine. Mais je dois faire quelques impasses pour accorder du temps à ma famille. Je pense que chacun doit lister ses priorités selon le temps qu’il peut y accorder et ce qui l’intéresse.

Beaucoup de gens pensent que passer au zéro déchet est coûteux, mais c’est un mythe. La démarche implique quelques efforts au début, puisqu’il faut revoir l’équipement de la maison et son organisation. Mais une fois cette étape passée, je trouve qu’au contraire on gagne du temps. Depuis que j’ai trié ma cuisine pour la rendre plus minimaliste par exemple, je passe beaucoup moins de temps à faire la poussière!

Comment êtes-vous devenue l’ambassadrice du Festival Zéro Déchet?

Pour être honnête, cette proposition s’est retrouvée dans ma boîte de courriels indésirables pendant un certain temps donc ma réponse a pris du temps ! Il était impossible pour moi de refuser cette association. Je suis dans une période de ma vie où j’essaye le plus possible d’intégrer le zéro déchet dans ma vie et je me pose plein de questions à ce propos. J’ai donc vu cette opportunité comme l’occasion de répondre à ces questions, et puis évidemment d’associer la «face connue d’Ève Landry» à une cause qui va avec mes principes et mes valeurs.

Quel sera votre implication au Festival Zéro Déchet?

J’y serai avec ma famille toute la journée du samedi. On alternera entre la foire des artisans et les conférences. J’aimerais notamment assister à celles qui parleront du gaspillage alimentaire et des mythes qui entourent le mode de vie écoresponsable. Il y aura aussi une conférence sur comment implanter le zéro déchet dans son école donnée par Léane Le-Brodeur et tout un débat sur le phénomène de l’écoanxiété, je trouve ça tellement intéressant! Bref, il y en aura pour tous les goûts et il faut y aller, ne serait-ce que pour observer les stands et leurs objets créés pour faciliter le zéro déchet, ça donne plein d’idées.

Ève Landry est la porte-parole de la troisième édition du Festival Zéro Déchet qui se tiendra du 8 au 10 novembre 2019, au Marché Bonsecours.

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